Wiktionnaire:Conventions/ancien français

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L’ancien français (parfois appelé le vieux français, ou le françoys en ancien français) est l’ensemble des langues régionales françaises parlées entre 842 (les Serments de Strasbourg puis la Séquence de sainte Eulalie) et 1339, quand il devient le moyen français, puis le français moderne. C’est une langue, ou plus précisément une famille de langues néo-latines (issues du bas-latin). Contrairement au français moderne, elle possède deux cas grammaticaux, le cas sujet et le cas régime.

Noms et adjectifs modifier

Par similitude avec les autres dictionnaires de l’ancien français (par exemple, Le Larousse Dictionnaire de l'ancien francais jusqu'au milieu du XIVe siècle [Greimas, 1977]) la définition devrait être sous le masculin singulier du cas régime. Cela peut paraître illogique, puisque le cas sujet est l’équivalent du cas nominatif en latin. Néanmoins, le français moderne a conservé le cas régime beaucoup plus que le cas sujet (par exemple maistre est le cas régime du singulier de maistres, mais le singulier en français moderne est maître et non maîtres).

Contrairement au latin et au grec ancien, la définition doit être sous l’infinitif et non la première personne du singulier du présent de l’indicatif.

Orthographes modifier

 
Extrait d’un manuscrit de Bestiaire par Philippe de Thaon. On peut remarquer sur la troisième ligne la typographie « cointemẽt » pour cointement.

Les orthographes attestées, y compris dans les éditions modernes, sont acceptées.

 
Extrait du Devisement du monde (ms. de 1475) qui termine par les mots « pour mener avec eulx au gn̈t kaan. »

Les accents n’existent pas encore en ancien français, sauf le tréma (dans gn̈t « grant » et qn̈t « quant »), le macron et le tilde, dans par exemple mãgier/māgier, variante typographique de mangier. À vrai dire, l’accent est un tilde qui écrit de façon rapide, apparaît comme un macron. Les majuscules sont aussi très rares dans les manuscrits.

Les dictionnaires tels que le Trésor de Langue Informatise, le Dictionnaire de l'ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle et le Französisches Etymologisches Wörterbuch suivent de certaines règles. On essaie de suivre ces mêmes règles ici :

  • Un mot qui termine par un seul e prononcé [e] est écrit é. Comme le français moderne. Par exemple trové (« ele a trové » au lieu de « ele a trove »). Il est pareil pour -és (« trovés sont les chevaliers ») mais on écrit -ee et -ees au lieu de -es et -ées (« trovees sont les dames »). On trouve aussi la terminaison -és dans des mots quels que trés et aprés, mais toujours à la fin d’un mot.
  • La majorité des dictionnaires n’utilise pas le tréma, mais les orthographes attestées dans les éditions modernes avec le tréma sont acceptées.
  • Les orthographes avec « j » sont encouragées quand on utilise « j » dans la langue moderne. Par exemple jugier (iugier dans les manuscrits).
  • Les orthographes avec « ç » sont encouragées quand on utilise « ç » dans la langue moderne. Par exemple bleçoit (blecoit dans les manuscrits).
 
La Chanson de Roland, on voit le mot « France » écrit sans lettre majuscule (« des francs de france i ad plus de mil »).
  • Les orthographes avec une lettre majuscule sont encouragées quand on utilise une lettre majuscule dans la langue moderne. Par exemple France (france dans les manuscrits).
  • On considère « u » et « v » comme distinctes. Les manuscrits utilisent le même caractère pour les deux, mais ils sont prononcés da manière différente.
  • On n’accepte les formes modernes avec un accent grave telles que à, parlèrent, ou avec un circonflexe. Utilisez la typographie du manuscrit : a, parlerent, la ...

Modèles utiles modifier

Lienx externes modifier

  • Conseils pour l'édition des textes médiévaux, fasicule 1 donne énormément de conseils sur comment faire une édition moderne à partir d’un manuscrit. Malheureusement il n’est disponible qu’en aperçu limité. À noter, ce sont des conseils selon eux, et ne sont pas respectés par tous les éditeurs.