Étymologie

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  1. Déformation de l’expression campagnarde « à la bade » en liberté, « être à la bade »: être libre (ils mirent les chevaux à la bade dans le pré)[1].
  2. Francisation du verbe arpitan francoprovençal abadar
  3. Francisation d’une expression régionale « abada » dérivé de l’ancien occitan badar ouvrir »)[2].

abader \a.ba.de\ 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’abader)

  1. (Transitif) (Régionalisme) (Suisse) (Savoie) Mettre un troupeau en liberté.
    • Je dis à l’autre berger: — C’est quand même mal fait de tuer une si jolie bête; on va l’abader!  (Anne-Marie Prodon, Au royaume des bergers: la vie pastorale en montagne, Éditions Cabedita, 1989)
  2. (Pronominal) (Régionalisme) Prendre son essor, prendre sa course, courir les champs, s’affranchir de toute entrave et de toute gêne, se sauver, s’enfuir.
    • Les mômes, à l’école, ils ne demandent qu’à s’abader.
  3. (Pronominal) (Savoie) Se lever.
    • Allons, abade-toi !  (Anita Gagny, Dictionnaire du français régional de Savoie, Éditions Bonneton, 1995)
  4. (Lyonnais) Divaguer, flâner, s’en aller, s’enfuir, se disperser, se promener, vadrouiller, vagabonder.
    • J'ai fait un rêve. Je vais faire abader vos cervelles en vous le racontant.  (Bulletin de la Société des Amis de Guignol, 1988.)

Traductions

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Prononciation

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Anagrammes

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Références

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  1. Jean Humbert, Nouveau glossaire génevois, 1852
  2. « abader », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage