Français modifier

Étymologie modifier

 Composé de acheter et de homme.

Locution verbale modifier

acheter un homme \a.ʃə.te œ̃.n‿ɔm\ (se conjugue → voir la conjugaison de acheter)

  1. (Sens figuré) Lors de la conscription par tirage au sort, le conscrit tiré a la possibilité de se faire remplacer par un homme rémunéré pour cela.
    • Les circonstances le servirent singulièrement. Il échappa à la conscription, à titre de fils aîné d’une femme veuve. Mais, deux ans plus tard, Antoine tomba au sort. Sa mauvaise chance le toucha peu ; il comptait que sa mère lui achèterait un homme. Adélaïde, en effet, voulut le sauver du service. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. II ; réédition 1879, page 59)
    • Bientôt il avoua quelque chose de fâcheux : ses parents, l’année dernière, lui avaient acheté un homme ; mais d’un jour à l’autre on pouvait le reprendre ; l’idée de servir l’effrayait. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)
    • Toujours sage, donnant la leçon sans pédantisme, ma mère qui marchait avec son siècle, me donnait ainsi la haine des armées permanentes, et me faisait réfléchir sur « l’impôt du sang.  » Je me regimbais quelquefois et je citais mes camarades qui dépensaient leur argent au lieu de le garder pour acheter un homme. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, Paris, 1879, ch. XIII ; réédition 1889, page 130)

Traductions modifier

Prononciation modifier