Français modifier

Étymologie modifier

(1740). Nouvelle orthographe après disparition du doublement du c de la forme antérieure accoquiner. Dérivé du moyen français coquiner, de coquin avec le préfixe a-.

Verbe modifier

acoquiner \a.kɔ.ki.ne\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’acoquiner)

  1. (Familier) (Vieilli) Attacher par une habitude.
    • Cendroulier, s. m. Terme de mépris. Tisonneur, homme acoquiné au feu , qui ne peut quitter le coin du feu. — (Dictionnaire de la Provence et du Comté-Venaissin, tome 2 Vocabulaire provençal-françois, ouvrage collectif, Marseille : à l'Imprimerie de Jean Mossy, 1785, page 171)
    • L’oisiveté acoquine.
  2. (Péjoratif) Avoir un lien avec quelqu'un de réputation douteuse, voire un coquin.
    • Et c’est ainsi que s’acoquinaient à un feu de brandon, avec des gueux de nuit, un procureur au parlement qui courait le guilledou, […]. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
    • Vieilli dans les médiocres honneurs du Sénat, mal décrassé, acoquiné à une fille de brasserie, pauvre, paresseux, désabusé, son vieil esprit jacobin et son mépris sincère du peuple, survivant à ses ambitions, faisaient de lui encore un homme de gouvernement. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 326)
    • Il y est question d’un fils acoquiné avec une gourgandine. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 87)
    • Dans les médias du monde, l’ancienne icône, la "Dame de Rangoon " (ou Yangon) était devenue en 2017 une "vilaine ", acoquinée avec des militaires meurtriers. — (François Brousseau, Myanmar : un coup d'État sous l’œil de Pékin, site radio-canada.ca, 5 février 2021)
  3. (Pronominal) S’attacher à une personne, s’adonner à une chose.
    • Une vieille moustache comme moi, s’enjuponner, s’acoquiner à une femme !… pourquoi l’emmener ? il faut la quitter. — (Honoré de Balzac, Melmoth réconcilié, écrit en 1835)
    • Le héros de M. Daudet avait eu le bonheur de tomber sur une femme qui remplissait toutes les conditions de l’idéal bourgeois : il s’empresse de s’acoquiner avec elle. — (Paul Lafargue, Sapho, paru dans Le Socialiste, 2 janvier 1886)
    • Hourdequin, dans la crise de ses cinquante-cinq ans, s’acoquinait, la chair prise, ayant le besoin physique de Jacqueline, comme on a le besoin du pain et de l’eau. — (Émile Zola, La Terre, deuxième partie, chapitre I)

Variantes orthographiques modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier

Tourangeau modifier

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Verbe modifier

acoquiner \Prononciation ?\ (voir la conjugaison)

  1. Fréquenter deux ou plusieurs personnes à des fins illégales ou malvenues.

Références modifier

  • Jean-Claude Raymond, La langue de Rabelais et le parler du sud de la Touraine et du Loudunais : À la Croisée de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou, 2008 → [version en ligne]