Français modifier

Étymologie modifier

(Adverbe) Plutôt que directement issu du latin aliorsum, de *in aliore loco*aliore est une forme comparative de alius (« autre ») → voir superior, inferior et altior.
(Nom) Substantivation de la forme adverbiale.

Adverbe modifier

ailleurs \a.jœʁ\

  1. En un autre lieu.
    • Ailleurs, elles relèvent leur châle sur leur tête, et se trouvent toutes drapées pour un peintre. — (Hippolyte Taine, Voyage en Italie, volume 2, 1866)
    • Sans cette hantise de retrouver ses assassins, depuis beau jour, Marcoul serait ailleurs. Il aurait obtenu sa mutation. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Les fêtes de roses qui se multipliaient, surtout autour de Paris, à Brie-Comte-Robert ou Grisy-Suisnes, en Brie, à Fontenay-aux-Roses, et ailleurs, étaient plus proches de la kermesse que de la mondanité. — (François Joyaux, La rose, une passion française (1778-1914), Éditions Complexe, 2001, page 177)
    • (Par extension)Qu’il s’agisse de sensualité ou d’expériences préconjugales, les supporters traditionnels du poujadisme ont un comportement absolument prévisible, triste et réactionnaire, là comme ailleurs. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 163)
  2. Dans un autre passage d’un document.
    • Nous avons démontré ailleurs que cette hypothèse est peu plausible.

Synonymes modifier

Antonymes modifier

Dérivés modifier

Proverbes et phrases toutes faites modifier

Traductions modifier

Nom commun modifier

Invariable
ailleurs
\a.jœʁ\

ailleurs \a.jœʁ\ masculin

  1. Endroit se trouvant autre part.
    • C’est « l’ailleurs » auquel tu as tant aspiré et sur quoi tu écrivais des pages et des pages redondantes sur tes cahiers secrets d’écolier. — (Philippe Labro, L’étudiant étranger, Gallimard, 1986, page 30)
    • Dans cet univers en dévers,
      Déshérence en plein cœur de verre,
      Je cherche un chemin de douceur
      Qui mène aux lisières de l’ailleurs.
      — (Marc Déhem, Aux lisières de l’ailleurs, « Lisières de l’ailleurs », 2012)
    • (Au pluriel) […] la puissante odeur de kérosène qui devient aujourd'hui le parfum des ailleurs […] — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 134)
    • Que représentaient pour moi notre tramway de banlieue, notre train à impériale ? Les voyages, l’évasion, le rêve, de grands espaces, ces ailleurs mystérieux sortis des romans de Loti. — (Édouard Bled, J’avais un an en 1900, Fayard, 1987, Le Livre de Poche, page 29)
    • Il saisit donc les traces de l'événement, il les arrache à l'accidentel, à la contingence, il les transporte dans les ailleurs du mythe — (Georges Duby, Charles-M. de La Roncière, Marie-Françoise Attard-Maraninchi, L’art et l’image : une anthologie, éditions Parenthèses, 2000, page 129)

Notes modifier

  • Ce terme est généralement utilisé au singulier.

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

Références modifier

Ancien français modifier

Étymologie modifier

Du latin → voir ailleurs.

Adverbe modifier

ailleurs \Prononciation ?\

  1. Ailleurs, autre endroit.
    • Andreit Tarson espeiret ariver,
      Mais ne puet estra, ailurs l'estot aler.
      — (La Vie de Saint Alexis, éd. Storey, 194)
    • par aillurs.
      par un autre endroit.
    • N'i poeit par aillurs passer.
    • Estranges sui, d’aillors venuz.
  2. Autrement, dans une direction d'esprit différente.
    • Qant il dist ce, s'a il aillors pensé.

Références modifier