Français modifier

Étymologie modifier

(XIIIe siècle) De l’ancien français alegrece (Itinéraire à Jérusalem).

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
allégresse allégresses
\a.le.ɡʁɛs\

allégresse \a.le.ɡʁɛs\ féminin

  1. Joie qui se manifeste au dehors.
    • Nous le souhaitons de grand cœur et nous en remercions bien volontiers le cigarito manillard, dont la réapparition imprévue nous met pour long-temps des régalias sur la planche et doit faire tressaillir d’allégresse M. Théodore Burette, l’auteur de la Physiologie du fumeur, jusque dans le tréfoin de sa chiffarde. — (Francis Lambert, « Causerie du 13 septembre (1846) », dans Causeries de Charles Baudelaire, Paris : Éditions du Sagittaire, 1920, page 26)
    • L’allégresse qu’ils semaient le long de la route affectait diversement, et selon leurs tempéraments, les autres excursionnistes. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 55 de l’édition de 1921)
    • Dans son allégresse, elle accompagne de ses chants et de ses danses, en battant rythmiquement des mains, les ritournelles d’un gramophone […]. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • — Voila, me dit alors Toto que les accords d’une batterie juchée près du plafond, sur un balcon, emplissait d'allégresse, ici, on est chez soi. Pas vrai? — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
  2. Joie publique.
    • Il approche. Un long cri d’allégresse s’élance.
      Le cortège, à pas lents, monte les escaliers ;
      La foule se prosterne, et, du haut des piliers
      Et des plafonds pourprés, tombe un profond silence.
      — (Leconte de Lisle, Poèmes barbares dans la bibliothèque Wikisource  , « Néférou-Ra », Librairie Alphonse Lemerre, 1900 (1re éd. 1862), page 40)
    • Le jeûne commence au f’jer, à l’heure où l’on parvient à distinguer un fil blanc d’un fil noir. Au moghreb, un coup de canon, salué avec allégresse par les fidèles affamés et altérés, annonce sa fin et la reprise des bombances qui durent toute la nuit. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 126)
    • Dans une lettre à Louis-Philippe, son beau-père, il écrit les mots suivants : « Les seuls véritables Belges de cœur et d’âme sont nos bons catholiques, le reste est un salami de cosmopolites "fit for nothing"; eux peuvent donc exprimer leur allégresse au grand Opéra par des jeux et des danses […]. — (Damien de Failly, Secrets d’État de la Révolution belge d’après les mémoires du major-général Baron de Failly, ministre de la guerre de Léopold 1er en 1831, Éditions Mols, 2005, page 305)

Variantes orthographiques modifier

Dérivés modifier

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier