Français modifier

Étymologie modifier

De l’arabe عَالِمَةٌ, (3âlim@ũ) (« savante »), parce que ces femmes ont reçu de l’instruction dans la poésie, le chant et la danse. Le substantif dérive du verbe عَلِمَ (3alima) (« savoir »), qui est aussi le radical arabe de ouléma.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
almée almées
\al.me\

almée \al.me\ féminin

  1. Danseuse orientale qui doit improviser des vers, des chants et des danses dans les fêtes publiques.
    • almée tient dans ses doigts deux petites cymbales en cuivre de la grosseur dʼun écu de six livres. — (Apollinaire Lebas, Lʼobélisque de Luxor : Histoire de sa translation à Paris, 1839)
    • Quand il avait obtenu la petite pièce d’argent, il la plaquait contre son front à côté des autres déjà extorquées, absolument comme les almées qui, après la danse, couvrent leur visage en sueur des sequins et des piastres que leur ont jetés les osmanlis en extase. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
    • De jeunes garçons asiatiques, costumés en almées, exécutaient des danses lascives devant un public composé de tous les repris de la justice ottomane. — (Pierre Loti, Aziyadé, 1879)
    • Grande table de cent couverts, en fer à cheval ; chaque convive avait devant soi un plat en argent et une bougie : faisans et paons emplumés, comme pièces montées ; nappe en toile d'or ; au centre du fer à cheval un tapis de peaux d'ours blancs, où évoluaient almées et jongleurs. — (Morand Paul, Venises, 1971, page 62)
  2. (Par extension) Prostituée.
    • Ce rapprochement délibéré entre Salomé et Kuchuk-Hanem ne laisse d'ailleurs pas de produire des effets néfastes: il s'accomplit tout au détriment de la princesse. Celle-ci se dégrade à vue d’œil au contact de celle-là, elle n'est à son tour plus qu'une almée, qu'une vulgaire prostituée. — (Jean-Louis Cornille, Plagiat et créativité: (treize enquêtes sur l'auteur et son autre), Editions Rodopi B.V., Amsterdam - New York, NY 2008, page 44)
    • Au Salon de 1863, c'était la prostitution de la femme en général; une almée, agitant son ventre nu au milieu de soldats ivres: la Danse du ventre, ainsi que le public a nommé cette œuvre obscène. — (Théophile Thoré-Burger, Salons de W. Bürger [pseud.], 1861 à 1868, Volume 2, Paris, 1865, page 175)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

  • almée sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier