Voir aussi : Aloes, aloes, aloës, aloés, àloes

Étymologie

modifier
(XIIe siècle)[1] Du latin aloe[1][2] qui désignait différentes plantes dont une plante ligneuse[3].

Nom commun

modifier
Invariable
aloès
\a.lɔ.ɛs\
 
Un aloès.

aloès \a.lɔ.ɛs\ invariable masculin

  1. (Botanique) Plante grasse autrefois classée dans la famille des Aloeaceae et, depuis 2003, dans celle des Asphodelaceae, originaire de l’Afrique et de l’Asie.
    • N’allez pas vous aviser de mettre des arbres dans le paysage : les arbres lui ôteraient tout son caractère espagnol. Je vous permets les aloès et les cactus, nopals, higa chumbera, dont je vous souhaite de manger les fruits. — (Prosper Mérimée, Lettres d’Espagne, 1832, réédition Éditions Complexe, 1989, pages 147-148)
    • Et je sentais la vie monter en moi comme un lac intérieur qui s’enfle et qui déborde ; mon sang battait avec force dans mes artères ; ma jeunesse, si longtemps comprimée, éclatait tout d’un coup comme l’aloès qui met cent ans à fleurir et qui éclôt avec un coup de tonnerre. — (Théophile Gautier, La Morte amoureuse, 1839)
    • Cette soumission instinctive ne peint-elle pas une de ces affections innocentes et absolues comme il y en a, de siècle en siècle, sur cette terre, où elles fleurissent comme l’aloès à l’Isola bella, deux ou trois fois en cent ans ? — (Honoré de Balzac, Pierrette, 1840)
    • Les aloès commencent à brandir leurs grands sabres épineux au bord des fossés. Ces larges éventails de feuilles charnues, épaisses, d’un gris azuré, donnent tout de suite une physionomie différente au paysage. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
    • J’avais acheté des malles. Elles étaient remplies de souvenirs : coffrets, tapis d’aloès, cannes en bois d’amourette, écaille travaillée par Belon, de Marseille. — (Albert Londres, L’Homme qui s’évada, Les éditions de France, 1928, page 40)
    • Son sac la gênait, et elle décida de le cacher quelque part, pour le prendre plus tard. Elle l’enfouit dans un creux de terre, au pied d’un gros aloès. Elle ferma la cachette en poussant deux ou trois cailloux. — (Jean-Marie Gustave Le Clézio, Lullaby, 1978, collection Folio Junior, pages 49-50)
  2. (Pharmacologie) Substance résineuse amère qui est employée en médecine comme tonique et purgative, extraite des feuilles épaisses et charnues de plusieurs aloès.
    • On panse ensuite, selon les cas, avec du digestif ordinaire, de l'onguent égyptiac, de la teinture d’aloès, le sulfate de cuivre, la liqueur de Villate, la teinture d’iode, l’acide phénique, la poudre de sublimé, la glycérine iodée au tiers. — (G. Gsell & P. Renier, Manuel de médecine dosimétrique vétérinaire ; ou Guide pratique pour le traitement des maladies aiguës et chroniques, Paris : Institut dosimétrique, 1882)
    • Le groupe des cholagogues était constitué autrefois par le podophyllin, lʼaloès, la rhubarbe, le séné et le calomel. — (A. Manquat, Traité élémentaire de thérapeutique, de matière médicale et de pharmacologie : Volume 1, 1903)
  3. (Botanique) Arbre des Indes dont le bois est odoriférant.
    • Du bois d’aloès.
    • La diziéme, une breusse de odorant agalloche, vous l'appelez boys d'aloës, porfilée d'or de Cypre à ouvraige d'Azemine. — (François Rabelais, Pantagruel, Livre IV chapitre 1)
    • Brûler de l’encens et de l’aloès.
  4. (Usage critiqué) Agave[1].
    • On désigne sous [le nom d'aloès] la fibre de aloès-pitte ou bananier textile, appelé encore abaca, agave d'Amérique, ou chanvre de Manille. — (J.-N. Haton de La Goupillière, Cours d'exploitation des mines, 1905)

Variantes

modifier

Synonymes

modifier

Dérivés

modifier

Apparentés étymologiques

modifier

Traductions

modifier

Prononciation

modifier

Anagrammes

modifier

Modifier la liste d’anagrammes

Voir aussi

modifier
  • aloès sur l’encyclopédie Wikipédia  
  • aloès sur l’encyclopédie Vikidia  

Références

modifier
  1. a b et c « aloès », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  2. « aloès », dans Émile LittréDictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
  3. François Couplan, Dictionnaire étymologique de botanique, Delachaux et Niestlé, coll. « Les références du naturaliste » p.34, 2006, 238 p.19