Étymologie

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(1614) Le mot est emprunté à l’italien ambasciatrice plutôt que dérivé par suffixation de -rice à ambassadeur[1], au détriment du moyen français ambassaderesse. Tous deux sont des dérivés du gotique andbahti (« devoir, service »)[2].

Attestations historiques

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  • (XVIIIe siècle) Mon avis eſt, que ce mot eſt françois, car il eſt analogue au génie de cette Langue, puiſqu’on dit Acteur… Actrice ; Ambaſſadeur… Ambaſſadrice ; Bienfaiteur… Bienfaitrice ; Conſolateur… Conſolatrice ; Créateur… Créatrice ; Directeur… Directrice ; Electeur… Electrice ; Fondateur… Fondatrice ; Producteur… Productrice ; Protecteur… Protectrice ; Spectateur… Spectatrice ; Tuteur… Tutrice ; Uſurpateur… Uſurpatrice. — (Simon-Nicolas-Henri Linguet, Annales politique, civiles et littéraires, 1778, page 386-397)
    Mon avis est, que ce mot est français, car il est analogue au génie de cette Langue, puisqu’on dit acteur… actrice ; ambassadeur… ambassadrice ; bienfaiteur… bienfaitrice ; consolateur… consolatrice ; créateur… créatrice ; directeur… directrice ; électeur… électrice ; fondateur… fondatrice ; producteur… productrice ; protecteur… protectrice ; spectateur… spectatrice ; tuteur… tutrice ; usurpateur… usurpatrice.

Nom commun

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Singulier Pluriel
ambassadrice ambassadrices
\ɑ̃.ba.sa.dʁis\
 
Renée Crespin du Bec (1614-1659), maréchale de Guébriant, ambassadrice extraordinaire de France en Pologne

ambassadrice \ɑ̃.ba.sa.dʁis\ féminin (pour un homme, on dit : ambassadeur)

  1. (Métier) (Diplomatie) Représentante envoyée en ambassade par un État ou par un prince à un autre État ou un autre prince pour des arrangements politiques et économiques.
    • Guébriant (Renée du Bec, maréchale de) : (…) Elle fut chargée de mener au roi de Pologne la princesse Marie de Gonzague, qu’il avait épousée à Paris par procureur, et on la revêtit d’un caractère nouveau, ce fut celui d’ambassadrice extraordinaire. — (Pierre Bayle, Dictionnaire historique et critique, 1820 (1re édition 1697), page 311)
    • Le maire de Créteil, mais aussi l’ambassadrice d’Irlande en France étaient ainsi présents ce mardi à Créteil, pour remercier les dirigeants de la marque d’avoir créé 200 nouveaux postes au magasin de Créteil, où travaillent 730 salariés. — (Anne-Sophie Cathala, « Primark accélère sa conquête de la France », dans Le Figaro, 7 septembre 2016 [texte intégral])
  2. (Désuet) Épouse d’un ambassadeur.
    • Le prince est si occupé de l’ambassadrice, dit Mme d’Harville à Sarah, qu’il n’a pas fait attention à nous. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, tome 2, Charles Gosselin, Paris, 1843, page 236)
    • Donc, pour se venger de la supériorité intellectuelle de lʼambassadrice on affecte de ne voir en elle que la Genevoise. — (Maurice Anatole Souriau, Histoire du romantisme en France, 1927)
  3. (Sens figuré) Messagère, personne que l’on emploie à transmettre quelque message.

La féminisation des noms de métiers et de fonctions a été un sujet débattu dans la francophonie :

Grevisse consacre un chapitre à la féminisation dans Maurice Grevisse, Cédrick Fairon, Anne-Catherine Simon, Le Petit Bon usage de la langue française, De Boeck Supérieur, 2018, page 513.

Quasi-synonymes

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Dérivés

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Dérivés dans d’autres langues

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Vocabulaire apparenté par le sens

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  •   ambassadrice figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : diplomatie.

Traductions

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Prononciation

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Voir aussi

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Références

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Sources

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  1. « ambassadrice », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  2. « andbahti », dans le FEW (Französisches Etymologisches Wörterbuch), volume 15/1, page 19, 1922-2002 → consulter cet ouvrage

Bibliographie

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Étymologie

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Du français ambassadrice.

Nom commun

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Nombre Singulier Pluriel
Nom ambassadrice ambassadrices
Diminutif

ambassadrice \ˌɑm.bɑ.saːˈdri.sə\ féminin (pour un homme, on dit : ambassadeur)

  1. (Diplomatie) Ambassadrice.

Taux de reconnaissance

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En 2013, ce mot était reconnu par[1] :
  • 88,2 % des Flamands,
  • 86,7 % des Néerlandais.

Prononciation

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Références

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  1. Marc Brysbaert, Emmanuel Keuleers, Paweł Mandera et Michael Stevens, Woordenkennis van Nederlanders en Vlamingen anno 2013: Resultaten van het Groot Nationaal Onderzoek Taal, Université de Gand, 15 décembre 2013, 1266 p. → [lire en ligne]