Français modifier

Étymologie modifier

Via le latin anachoreta (« anachorète, solitaire »), du grec ἀναχωρητής, anakhôrêtếs (même sens).

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
anachorète anachorètes
\a.na.kɔ.ʁɛt\

anachorète \a.na.kɔ.ʁɛt\ (pour une femme, on dit : anachorétesse) ou masculin et féminin identiques

  1. (Religion) Religieux qui se retire dans la solitude pour mener une vie de contemplation et de pénitence.
    • Ces pauvres gens, anachorètes au sein de Paris, ont toutes les jouissances des anachorètes, et peuvent parfois succomber à leurs tentations ; mais plus souvent trompés, trahis, mésentendus, il leur est rarement permis de recueillir les doux fruits de cet amour qui, pour eux, est toujours comme une fleur tombée du ciel. — (Honoré de Balzac, Ferragus, 1833)
    • Si Dieu m’accordait le calme céleste, aérien, la prière — comme les anciens saints. — les saints ! des forts ! les anachorètes, des artistes comme il n’en faut plus ! — (Rimbaud, Une saison en enfer, 1873, Mauvais sang)
    • C’est une montagne très vénérée […]. Elle est habitée, paraît-il, par de saints anachorètes, qui y vivent dans des cavernes, à peine vêtus, priant, se mortifiant et laissant aux pieux pèlerins le soin de pourvoir à leurs besoins matériels. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 155)
    • Une petite cellule d'anachorète, meublée d'un lit de fer, d'une table en rotin et d'une armoire bon marché, servait de chambre et de bureau au professeur Mivvins. — (Jean Ray, Harry Dickson, La Pieuvre noire, 1933)
    • S’il pleut, il lui raconte des histoires. Une seule m’est parvenue, celle de l’anachorète mérovingienne, sainte Rolende, gloire du folklore local. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 282)
  2. (Sens figuré) Personne qui mène, loin du monde et de son agitation, une vie austère et vertueuse.
    • Ce savant est un anachorète.
    • Quarante anachorètes triés sur le volet ! Et voilà ce qu’ils deviennent dès qu’on leur confie une femme ? Ah ! Que la chair est faible ! Que la chair est donc faible ! — (Pierre Louÿs, Les Aventures du roi Pausole, 1901)

Dérivés modifier

Synonymes modifier

Antonymes modifier

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

Références modifier