Français modifier

Étymologie modifier

Mot dérivé de sexuel, avec le préfixe anti-

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin antisexuel
\ɑ̃.ti.sɛk.sɥɛl\
antisexuels
\ɑ̃.ti.sɛk.sɥɛl\
Féminin antisexuelle
\ɑ̃.ti.sɛk.sɥɛl\
antisexuelles
\ɑ̃.ti.sɛk.sɥɛl\

antisexuel \ɑ̃.ti.sɛk.sɥɛl\

  1. (Sexualité) (Désuet) Relatif à la sexualité, jadis désignée comme antinaturelle, dans laquelle la sodomie et la fellation se pratiquait.
    • Il est tout au moins étrange de constater que la Préfecture de police, qui use de pouvoirs aussi discrétionnaires quand il s’agit de la prostitution féminine, s’avoue aussi ingénûment désarmée quand il s’agit de la prostitution antisexuelle. — (Ali Coffignon, La corruption à Paris, chap. XXIII ; Librairie illustrée, coll. Paris vivant, Paris, 1888, page 353)
    • L’onanisme manuel est ainsi très fréquent chez les mal sexués et en étant l’initiateur de tous les autres modes, comme il est démontré page 503 de l’Onanisme sous toutes ses formes, les pseudo-hermaphrodites sont prédisposés à toutes les aberrations antisexuelles. — (Pierre Garnier, Anomalies sexuelles apparentes et cachées, Paris : chez Garnier frères, 1889, p. 194)
    • Moïse a encore dit à son peuple : « Il n'y aura pas de prostituée parmi les filles d'Israël ». Il a institué le divorce, mais il a frappé de mort tout amour antisexuel. C'était un barbare ! — (Alexandre Weill, Mes contemporains, Paris : chez Sauvaitre & chez l'auteur, 1890, p. 41)
    • Dans les maisons publiques, au contraire, la sodomie est la pratique courante des femmes : elles appellent cela « Tourner la médaille ». Bien mieux nous ajouterons (et personne ne nous démentira) que plus la maison publique est riche, luxueuse, au prix d'entrée élevé et la clientèle socialement choisie, — plus les habitudes et les mœurs vénériennes y sont perverties et la sodomie, les folies antisexuelles, développées. — (Louis Fiaux, Les maisons de tolérance, leur fermeture, Paris : chez Georges Carré, 1892, p. 159)
  2. (Sexualité) (Courant) Relatif à la pratique volontaire de l’abstinence sexuelle.
    • D'où le recours à une provocation d'excitation antisexuelle sur un mode maniaque mineur, détournement antisexuel de l'excitation, d'une excitation qui sera utilisée à abolir le fantasme, la pensée. — (Paul Denis, De l'âge bête: La période de latence, Presses Universitaires de France, 2011)
    • On renonce alors aux relations duelles pour éviter la dépendance à l'autre ou parce que l'unité est impossible à réaliser, ou pour éviter que notre partenaire nous abandonne le premier. On parle alors de comportement « antisexuel ». — (Brigitte Riom-Tendron, Les archéstyles, Éditions Jouvence, 2019, chap. 1)

Traductions modifier