Français modifier

Étymologie modifier

Nicot, en 1606, mentionne adnuicter ou annuicter repris par l’Académie dès 1694 sous la forme s’anuiter puis (s’)anuiter en 1762. Anuit et anuiter sont présents chez Féraud en 1788, dans le Dictionnaire de l'Académie française jusqu’à la 9e édition qui lui donne pour étymologie un verbe anoitier du XIe siècle, lui même dérivé de noit (« nuit »).

Verbe modifier

anuiter \a.nɥi.te\ pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’anuiter)

  1. (Vieilli) S’assombrir à mesure que la nuit tombe.
    • Çà et là, avec la fraîcheur du soir, des bouchons de brume blanche commençaient à courir et à se bousculer au ras du sol, comme un troupeau pris de panique – l’île s’anuitait déjà –, on eût dit qu’avant l’heure les fantômes du soir se hâtaient de reprendre possession de la lande. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
    • Le bois s’anuitait petit à petit, les oiseaux avaient cessé de chanter - il commençait à faire très sombre dans le sous-bois opaque. — (Julien Gracq, Manuscrits de guerre, Paris : J. Corti, 2011)
  2. (Vieilli) S’exposer à être surpris en chemin par la nuit.
    • Mais le petit avait plus peur des loups que les loups des allumettes & forçait sur les pédales de crainte de s’anuiter loin du village. — (Lionel Labosse, M&mnoux, Publibook, 2018, page 419).

Variantes orthographiques modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier

Tourangeau modifier

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Verbe modifier

anuiter \Prononciation ?\ 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’anuiter)

  1. S’attarder et se retrouver surpris par la nuit.

Références modifier

  • Sylvère Chevereau, Le parler de la Touraine du Nord dans les années 1940-1950, 57 pages, page 2