arrêt
Étymologie
modifier- (1172-75) De l’ancien français arrest, déverbal du verbe arrester.
- Déverbal de arrêter, synchroniquement.
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
arrêt | arrêts |
\a.ʁɛ\ |
arrêt \a.ʁɛ\ masculin
- Action de s’arrêter ou état d’être arrêté.
- Votre type a fait un arrêt cardiaque.
— (San Antonio, Réflexions définitives sur l'au-delà , S-A 9 , Fleuve noir, 2000)
- Grave ?
- Plus maintenant : il est mort !Les arrêts sont en effet plus fréquents au renvideur par suite des réparations, remplacements de cordes et de câbles et nettoyages plus difficultueux.
— (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- (Nucléaire) Situation d'un réacteur nucléaire dans lequel il n'y a plus de réaction de fission entretenue[1].
Il est important de noter que l’arrêt de la réaction en chaîne ne conduit pas à l’arrêt de la production d'énergie.
— (Jean-Marc Delhaye, Thermohydraulique des réacteurs (Édition révisée 2013), INSTN, 2004, page 1)
- (Nucléaire) (Par extension) Opérations aboutissant à l'arrêt d'un réacteur nucléaire[1].
Une augmentation de pression a provoqué l’ouverture d’une soupape de décharge du pressuriseur et l’arrêt automatique du réacteur.
— (Georges Charpak, Richard L. Garwin, Venance Journé, De Tchernobyl en tchernobyls, chez Odile Jacob, 2005, page 209)
- (Droit) Jugement d’une cour souveraine, par lequel une question de fait ou de droit est décidée.
La cour de cassation ayant rejeté le pourvoi d’Étienne Baud, de Masméjan , commune de Saint-Étienne-de-Lugdarez (Ardèche), condamné à la peine capitale par arrêt de la cour d'assises de la Lozère du 4 juin dernier, pour crime d'homicide volontaire avec préméditation de guet-à-pens, ce malheureux, […], a été exécuté le 13 sur la place d’Angiran à Mende.
— (Le Constitutionnel, n° 234 du samedi 21 aout 1824, p. 3)En cas d'infraction aux lois réglementaires, les bénéficiers étaient condamnés par les archidiacres à aumôner de grosses sommes à la boete des pauvres, expression souvent employée dans les ordonnances des rois de France et les arrêts du parlement.
— (Jacques-Paul Migne, Encyclopédie théologique, t. 6, 1855, page 559)Je le répète, il n’entre pas dans ma pensée, ni dans mon sujet, d’insister particulièrement sur ce personnage […] qui, d’ailleurs, vient d’être frappé durement par un rigoureux arrêt de cour d’assises.
— (Léon Bloy, Le Salut par les Juifs, Joseph Victorion et Cie, 1906)Rendre un arrêt.
Lever un arrêt.
Casser un arrêt.
Se pourvoir contre un arrêt.
En cassation d’arrêt.
Exécuter un arrêt.
En exécution de l’arrêt.
Un recueil d’arrêts.
- (Transport) Lieu aménagé pour qu’un véhicule de transport s’arrête et que des passagers puissent monter ou descendre.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Sens figuré) Jugement de Dieu ou des personnes qui ont ou croient avoir quelque autorité.
Les arrêts de Dieu.
Les arrêts du destin, de la Providence.
J’attends de vous mon arrêt.
Je n’appellerai point de votre arrêt.
Il faut se défier quelquefois des arrêts de ce critique.
Louis Lambert naquit, en 1797, à Montoire, petite ville du Vendômois, où son père exploitait une tannerie de médiocre importance et comptait faire de lui son successeur ; mais les dispositions qu’il manifesta prématurément pour l’étude modifièrent l’arrêt paternel.
— (Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1832)
- Saisie, soit de la personne, soit des biens.
On a fait arrêt sur sa personne et sur ses biens.
Il a fait arrêt sur de l’argent qui revient à son débiteur.
- (Équitation) Action du cheval, quand il s’arrête.
Ce cheval a l’arrêt bon, mauvais, l’arrêt sûr et léger.
Il est ferme sur l’arrêt.
- (Équitation) Action de la main pour arrêter le cheval.
Faire des arrêts, des temps d’arrêt, des demi-arrêts.
- (Chasse) Action du chien couchant, lorsqu’il arrête le gibier.
Ce chien est à l’arrêt. - Il a fait un bel arrêt.
Tout à coup les chiens tombèrent silencieusement en arrêt. Les braves animaux paraissaient comprendre le prix du silence dans ces lieux […].
— (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)Tenir le gibier en arrêt, être en arrêt devant le gibier.
- (Par extension)
Il est en arrêt devant toutes les nouveautés.
Angélique, raisonneuse, pleine de répliques, l’esprit en arrêt.
— (Paul Morand, L’Homme pressé, 1941)
- (Histoire) Pièce du harnois où un chevalier appuyait et arrêtait sa lance (appelé aussi arrêt de lance ou encore faucre).
Mettre la lance en arrêt.
Au figuré : être la lance en arrêt, c'est être sur le qui-vive.
- (Horlogerie) Petite pièce qui empêche que le mouvement d’une horloge n’aille trop vite.
L’arrêt d’une horloge.
- (Couture) Tout ce qu’on met à l’extrémité des ouvertures, pour empêcher que le linge ou l’étoffe ne se déchire.
On a oublié de faire un arrêt à l’ouverture de cette chemise.
- (Automobile) (Canada) Signalisation routière composée d’un panneau octogonal rouge, indiquant aux automobilistes qu’ils doivent s’arrêter (pour laisser passer d’autres véhicules…).
Les panneaux d’arrêt ne portent plus la mention « stop » au Québec.
- (Au pluriel) (Militaire) (Discipline) Défense qui est faite à un officier de sortir de chez lui, ou de s’éloigner d’un lieu déterminé.
On l’a mis aux arrêts.
Il est aux arrêts dans sa chambre.
Il sera puni pour n’avoir pas gardé ses arrêts, pour avoir rompu les arrêts.
Dérivés
modifier- arrêt-buffet
- arrêt-court
- arrêt à chaud
- arrêt à froid
- arrêt automatique du réacteur ou AAR
- arrêt bergère
- arrêt cardiaque
- arrêt confirmatif
- arrêt d’autobus
- arrêt d’urgence
- arrêt d’urgence du réacteur
- arrêt de bus
- arrêt de jeu
- arrêt de poussée
- arrêt de travail
- arrêt du cœur
- arrêt infirmatif
- arrêt minute
- arrêts forcés ou arrêts de rigueur : (Militaire) Défense absolue de sortir.
- arrêt-pipi
- arrêts simples : (Militaire) Défense de sortir aux heures où l’on n’est pas de service.
- bande d’arrêt d'urgence(s)
- chien d’arrêt
- codon d’arrêt
- cran d’arrêt, cran de sûreté : → voir cran
- crosse d’arrêt
- être en arrêt : avoir l’attention éveillée.
- faire saisie et arrêt entre les mains de quelqu'un. (Droit) Faire saisie d’argent entre les mains d’un tiers. (On ne dit plus que saisie-arrêt ou opposition.)
- grand arrêt
- maison d’arrêt
- mandat d’arrêt
- sabot d’arrêt
- saisie-arrêt
- temps d'arrêt : Court intervalles ménagés entre certains mouvements qui doivent s’exécuter avec précision.
- temps d'arrêt, demi-arrêt, (Équitation) Action de la main pour ralentir le mouvement sans le faire cesser.
- tomber en arrêt
Traductions
modifierAction de s’arrêter ; fait d’être arrêté (1)
- Allemand : Stillstand (de), Aufenthalt (de) masculin
- Angevin : arre (*)
- Anglais : halt (en), stoppage (en), stand (en), standstill (en)
- Croate : prestajanje rada (hr)
- Danois : stop (da) neutre
- Espagnol : parada (es)
- Espéranto : halto (eo)
- Gallo : arét (*), arétâ (*), arétance (*)
- Gallo-italique de Sicile : arrest (*) masculin
- Italien : arresto (it)
- Néerlandais : arrest (nl), stilstand (nl)
- Occitan : tancada (oc)
- Polonais : przystanek (pl) masculin
- Portugais : parada (pt) féminin
(Droit) Décision prise par une cour souveraine (2)
- Anglais : decision (en), judgement (en), ruling (en)
- Croate : donošenje odluke (hr)
- Espagnol : sentencia (es)
- Espéranto : juĝa decido (eo), halto (eo)
- Italien : decreto (it), deliberazione (it), sentenza (it) féminin
- Polonais : postanowienie (pl) neutre, zarządzenie (pl)
- Portugais : sentença (pt) féminin
(Transport) Arrêt de tram, d'autobus (3)
- Allemand : Haltestelle (de) féminin
- Anglais : stop (en)
- Italien : fermata (it)
- Néerlandais : halte (nl)
- Polonais : przystanek (pl) masculin
(Figuré) Jugement de Dieu ou des hommes (4)
- Croate : volja Božja (hr)
- Italien : decreto (it) masculin
Action du cheval quand il s’arrête (6)
- Croate : zastajanje (hr)
Traductions à trier
modifierPrononciation
modifier- La prononciation \a.ʁɛ\ rime avec les mots qui finissent en \ʁɛ\.
- \a.ʁɛ\
- Français méridional : \a.ʁe\
- France : écouter « un arrêt [ɛ̃.na.ʁɛ] »
- France (Toulouse) : écouter « arrêt [a.re] »
- Canada (Québec, Mauricie, Shawinigan) : écouter « un arrêt [œ̃.na.ʁe] »
- France (Lyon) : écouter « arrêt [a.ʁɛ] »
- Canada (Shawinigan) : écouter « arrêt [a.ʁe] »
- France (Grenoble) : écouter « arrêt [a.ʁe] »
- Vosges (France) : écouter « arrêt [Prononciation ?] »
Homophones
modifierAnagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
modifier- arrêt sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
modifier- ↑ a et b « arrêt d’un réacteur », FranceTerme, Délégation générale à la langue française et aux langues de France.
- « arrêt », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- « arrêt », dans Le Robert : dico en ligne, Éditions Le Robert → consulter cet ouvrage
- « arrêt », Larousse.fr, Éditions Larousse
- Hélène Cajolet-Laganière, Pierre Martel et Chantal‑Édith Masson, Louis Mercier, Dictionnaire Usito, Université de Sherbrooke ©, 2019 → consulter cet ouvrage
- Le Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (arrêt)
- Bureau de la traduction du gouvernement du Canada, TERMIUM Plus, 1976-, en ligne → consulter cet ouvrage
- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (arrêt)
Étymologie
modifier- Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
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arrêt | arrêts |
\Prononciation ?\ |
arrêt \Prononciation ?\ masculin
- (Trélazé) Remblais de 7 à 8 mètres apposé contre un mur de pierre sèche.
Références
modifier- Charles Ménière, Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes, Lachèse et Dolbeau, Angers, 1881, page 191 à 562, p. 224 → [version en ligne]