Français modifier

Étymologie modifier

(XIXe siècle) Dérivé du grec ancien ἀσπίς, aspís (« bouclier, océan »).

Adjectif modifier

aspidistra \as.pi.dis.tʁa\ invariable

  1. Couleur verte.
    • On reconnaît dans une grande femme en terre glaise, demi-nue, le modèle d’un grand portrait aux harmonies de perroquet féroce (fond bouton d’or, robe vert-aspidistra, livre tomate à la main). — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 330)

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
aspidistra aspidistras
\as.pi.dis.tʁa\

aspidistra \as.pi.dis.tʁa\ masculin

 
L'aspidistra eliator
  1. (Botanique) Genre de plantes monocotylédones de la famille des liliacées (classification classique) ou des asparagacées (classification phylogénétique) qui comprend une soixantaine d’espèces, originaires d'Asie.
    • Des pièces d’argenteries luisaient derrière les vitraux des crédences ; et il y avait une grande suspension en cuivre rouge, dont les rondeurs polies reflétaient un palmier et un aspidistra, verdissant dans des pots de majolique. — ( Émile Zola, Germinal, 1885)
    • Occupant tout le premier étage du palais Forgetti, via in Lucina, il jouissait d'une assez belle terrasse, où tout aussitôt Véronique s'était mis en tête de cultiver des aspidistras, qui réussissent si mal dans les appartements de Paris. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
    • J’étouffais un peu dans cette salle à manger plus encombrée qu’une arrière-boutique d’antiquaire ; sur les murs, pas un vide : des tapisseries, des assiettes de faïence, des tableaux aux couleurs fumeuses ; une dinde morte gisait au milieu d’un amas de choux verts ; les guéridons étaient recouverts de velours, de peluche, de guipures ; les aspidistras emprisonnés dans des cache-pot de cuivre m’attristaient. — (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 12)
    • Soudain, une fenêtre s’éclaira. Sur le store jaune, la lumière découpa l’ombre d’un aspidistra. Il n’en fallut pas davantage. Je dis au revoir à la jungle ; et j’achetai un journal du soir. — (Peter Fleming, Un aventurier au Brésil, traduit de l'anglais par Isabelle Chapman, Phébus, 1990, page 371)

Traductions modifier

Hyperonymes modifier

(simplifié)

Voir aussi modifier