asticot
Étymologie
modifier- (1828) Déverbal de asticoter[1] (« agacer »), d’où asticot (« ce qui sert à agacer, à attirer le poisson ») (→ voir taquiner le goujon « pêcher »).
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
asticot | asticots |
\as.ti.ko\ |
asticot \as.ti.ko\ masculin
- (Pêche) Petit ver blanc, servant d’appât pour la pêche et fixé à l’hameçon.
L’asticot est l’appât naturel le plus utilisé pour la pêche au coup.
- (Entomologie) Larve de diptère, de mouche.
Qu’est-ce que c’est au juste que les asticots funéraires ?
— (Raymond Queneau, Loin de Rueil, Gallimard, 1944)
− Je connais un peu la question, dit Offroir, l’ayant étudiée avec le savant docteur Mégnin. Ce sont bien en effet, tout au moins durant les premiers temps de la putréfaction, des asticots puisqu’il s’agit de larves de diptères, notamment de Calliphora vomitoria qui n’est autre que la grosse mouche bleue, de Curtonevra stabulans aux mœurs rurales, de Phora atterrima et d’Ophyra cadaverica lesquelles n’apparaissent que lorsque la fermentation ammoniacale succède aux fermentations butyrique et caséique.Chaque femelle de Musca domestica peut pondre jusqu’à cinq cents et parfois mille œufs. Ces œufs sont blancs et mesurent environ 1,2 mm de longueur. Au bout d’une seule journée, les larves (asticots) en sortent ; elles vivent et se nourrissent sur de la matière organique (généralement morte et en voie de décomposition avancée, telle qu’un cadavre, des détritus ou des excréments). Les asticots sont blanc pâle, d’une longueur de 3 à 9 mm. Ils sont plus fins dans la région buccale et n’ont pas de pattes.
— (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, pages 265-266)
- (Populaire) Personne qui en asticote une autre.
Dérivés
modifierTraductions
modifier- Allemand : Made (de) féminin
- Anglais : maggot (en)
- Breton : lambrig (br)
- Catalan : cuc (ca)
- Croate : larva (hr)
- Danois : maddike (da) commun
- Espagnol : cresa (es) féminin ; gusano (es) masculin
- Finnois : toukka (fi)
- Gaélique irlandais : cruimh (ga) féminin
- Grec : σκουλήκι (el) skulíki neutre
- Hongrois : nyű (hu), kukac (hu)
- Ido : lur-vermo (io), karno-vermo (io)
- Indonésien : belatung (id)
- Italien : verme (it) masculin
- Kurde : kurmik (ku)
- Latin : vermiculus (la) masculin
- Lingala : nkusú (ln)
- Néerlandais : made (nl)
- Occitan : escarena (oc), escavena (oc)
- Polonais : larwa (pl) féminin
- Portugais : larva (pt) féminin
- Quechua : laqatu (qu)
- Roumain : molie (ro) féminin
- Russe : червяк (ru) červjak, личинка (ru) ličínka
- Same du Nord : suoksa (*)
- Serbo-croate : ličinka (sh) (личинка)
- Turc : sürfe (tr); kurt (tr)
- Yoruba : ìdin (yo)
Prononciation
modifier- La prononciation \as.ti.ko\ rime avec les mots qui finissent en \ko\.
- France (Île-de-France) : écouter « asticot [as.ti.ko] »
- France (Île-de-France) : écouter « un asticot [ɛ̃.n‿as.ti.ko] »
- France (Vosges) : écouter « asticot [Prononciation ?] »
- France : écouter « asticot [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « asticot [Prononciation ?] »
Anagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
modifierRéférences
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (asticot), mais l’article a pu être modifié depuis.
- ↑ « asticot », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
Étymologie
modifierInterjection
modifierasticot *\Prononciation ?\
- Cri de guerre allemand.
Les lansquenets s’acharnent sur eux en criant d’asticot.
— (Théodore Agrippa d’Aubigné, Histoire universelle)
Dérivés dans d’autres langues
modifier- Français : asticoter
Références
modifier- « asticot », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage