avoir les portugaises ensablées

Français modifier

Étymologie modifier

De portugaise, variété d’huitre qui, par sa ressemblance avec l’oreille humaine, désigne cet organe en argot. Par plaisanterie, les oreilles bouchées sont devenues par la suite des portugaises ensablées. Cette expression aurait été utilisée pour la première fois à l’écrit en 1953 par Albert Simonin dans son roman Touchez pas au grisbi ! [1]

Locution verbale modifier

avoir les portugaises ensablées \a.vwaʁ le pɔʁ.ty.ɡɛ.z‿ɑ̃.sa.ble\ (se conjugue → voir la conjugaison de avoir)

  1. (Sens figuré) (Argot) (Par plaisanterie) Être malentendant ou complétement sourd.
    • Te tracasse pas pour lui ; y ne vient que ses jours de repos, le samedi et le dimanche, se faire un peu d’oseille pour son perlot... et puis, il a les portugaises un tantinet ensablées, j’te jure. — (Albert Simonin, Touchez pas au grisbi, Série noire, Gallimard, 1953).
    • Alors notre entraîneur entrait en scène et expliquait à l’homme en noir que Dédé avait les portugaises ensablées de naissance et qu’il n’avait pas dû entendre le coup de sifflet. — (Serge Simon, On n’est pas là pour être ici, Éditions L’Équipe, 2006)
    • Alors, p’tit cul, t’as les portugaises ensablées ? T’as une couille dans l’oreille ? C’est pour ça que tu m’entends pas ? — (Fouad Laroui, Une année chez les Français, Julliard, 2010, chapitre 7)

Traductions modifier

Prononciation modifier

  • France (Lyon) : écouter « avoir les portugaises ensablées [Prononciation ?] »
  • France (Toulouse) : écouter « avoir les portugaises ensablées [Prononciation ?] »
  • France (Vosges) : écouter « avoir les portugaises ensablées [Prononciation ?] »
  • Somain (France) : écouter « avoir les portugaises ensablées [Prononciation ?] »

Références modifier

  1. Selon Jacques Cellard et Alain Rey, Dictionnaire du français non conventionnel, Hachette, 1980.