Français modifier

Étymologie modifier

Expression algérienne créée durant la période coloniale, formée de l’arabe beni, pluriel de ابن, ben (« fils »), et de oui oui exprimant un accord systématique[1].

Nom commun modifier

béni-oui-oui \be.ni.wi.wi\ masculin invariable

  1. (Familier) (Péjoratif) Personne servile, qui approuve systématiquement la proposition d'une autorité.
    • Ces hommes [les Algériens de 1954] ne pouvaient rester des « béni-oui-oui », des « cireurs de chaussures », l'idée de l'indépendance étant une force irrésistible. — (L'Humanité, 29 octobre 1984, page 10, col. 1)
    • À rebrousse-poil des sentiers battus, Onfray s'attire naturellement la haine des béni-oui-oui de toutes les chapelles. — (Basile de Koch, Histoire universelle de la Pensée de cro-Magnon à Steevy, 2005)
    • Regardez les députés de la majorité, de gauche aujourd’hui ou de droite hier, qui ne sont que des béni-oui-oui qui votent ce qu’on leur demande de voter. — (Michel Potay, Freesoulblog, 24 avril 2013, « illuminati »)
    • Lorsque Legault a aboli les commissions scolaires francophones avec sa loi 40 et les a remplacées par des fonctionnaires béni-oui-oui, il n’avait pas le droit de faire de même avec les commissions scolaires de la communauté anglophone. — (Thomas Mulcair, Jugement sur la loi 21: discutons rationnellement, Le Journal de Québec, 23 avril 2021)

Dérivés modifier

Antonymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier