Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) Du latin ballare (« danser »).

Verbe modifier

baller \ba.le\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Danser.
    • On se mit donc à baller bien joyeusement ; mais, au bout de peu de minutes, chacun s’écria que cette musique coupait les jambes. — (George Sand, Les Maîtres sonneurs, George Bell and sons, 1908, page 84)
  2. (Par extension) Balancer, osciller.
    • Son cou balle comme la branche
      Sur qui le tonnerre est tombé.
      — (Léandre Brocherie, Les Pauvrettes, livre troisième, Cadet Rousselle, III ; Arnauld de Vresse libraire-éditeur, Paris, 1862, page 52)
    • […] de la plate-forme il la suivait de ses yeux attendris, qui enfilait courageusement la rue Bonaparte, l’aigrette haute, d’une main relevant sa jupe, de l’autre tenant son en-tout-cas et son porte-cartes dont elle laissait voir le chiffre, laissant baller devant elle son manchon. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 242)
    • On vit bientôt se présenter au château un noir bénédictin aux yeux de braise ardente. Son froc était râpé, ses poignets crasseux, ses pieds crottés jusqu’au-delà des chevilles ; à sa taille était noué un cuir gras dont les bouts superflus ballaient devant les jambes en lanières menaçantes. — (René Boylesve, La Leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 158)
    • […] une grande poche de taffetas noir suspendue à sa ceinture et ballant sur la jupe de deuil […] — (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Képi, Fayard, 1943 ; réédition Le Livre de Poche, 1968, page 126)
    • Un corps balle entre les cépées ou s’effondre au creux d’un hallier. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Ils repasseront bientôt dans le même ordre si le minuscule Lucas n’a pas été rattrapé, son sexe bien trop court pour baller fiché comme une cheville, toujours hurlant, doré de la tête aux pieds. — (Jean Rouaud, Les Champs d’honneur, Les Éditions de Minuit, 1990)
  3. Déposer (des objets, des choses) d’une manière brusque ou brutale. (À rapprocher de trimballer
     Référence nécessaire
    )
  4. Flotter au fil de l’eau.
    • Sans mon malheur je n’en serais pas là. Maintenant je suis comme un vergne arraché qui balle sur la rivière. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
  5. (Poitou) (Aunis) Être trop large, en parlant de vêtements.

Dérivés modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

Modifier la liste d’anagrammes

Références modifier

Allemand modifier

Forme de verbe modifier

baller \ˈbalɐ\

  1. Deuxième personne du singulier de l’impératif présent de ballern.
  2. Première personne du singulier du présent de l’indicatif de ballern.

Prononciation modifier

Anglais modifier

Étymologie modifier

→ voir ball et -er « joueur de balle ».

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
baller
\bɔː.lə(ɹ)\
ballers
\bɔː.lə(ɹ)z\

baller \bɔː.lə(ɹ)\

  1. (Argot) Basketteur.

Prononciation modifier

Ancien français modifier

Verbe 1 modifier

baller \Prononciation ?\ intransitif (voir la conjugaison)

  1. Danser.
    • Car n’ot vescu fors de tumer
      Et d’espringier et de baler :
      — (Del tumbeor Nostre Dame, édition de Fœrster, dans Romania, 1873)

Variantes modifier

Verbe 2 modifier

baller \Prononciation ?\ transitif (voir la conjugaison)

  1. Variante de baler.

Références modifier