Français modifier

Étymologie modifier

(Fin du XVIIIe siècle) L’'étymologie de ce nom est très souvent donnée comme étant un mot  composé de barbe, à et cou à cause des vibrisses qui hérissent la base du bec chez ces oiseaux. Cependant, il s'agit en fait d'un amalgame lexical entre barbu et coucou. En effet, ce mot fut d'abord introduit par Buffon, puis repris par François Levaillant pour désigner les oiseaux du genre Monasa, tels Monasa ater qu'on appelait alors "coucou noir de Cayenne" (on sait maintenant qu'il n'y a aucune parenté entre les barbacous et les coucous). Or, comme le précise le naturaliste français René Primevère Lesson dans son Traité d'ornithologie: "Ce sont les oiseaux qui ressemblent aux coucous, par leur bec à bords lisses, et aux barbus, par les poils qui en couvrent la base. Aussi Buffon et ensuite Levaillant les nommèrent-ils barbacou, par analogie avec les espèces de ces deux genres" [1][2]. La partie barbu de cet amalgame, comme dans les cas des autres oiseaux piciformes "à barbe" (barbion, barbu et barbican), fait allusion aux vibrisses caractéristiques qui entourent la base du bec de ces oiseaux, et qui donnent l'impression d'une barbe ébouriffée. Quant au lien avec les cuculiformes (e.g. coucous, etc.), il est en réalité désuet; il tenait seulement à la morphologie du bec[3] et au fait que les pattes sont zygodactyles chez les deux types d'oiseaux, ce qu'on interprétait à l'époque comme étant un critère de parenté systématique.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
barbacou barbacous
\baʁ.ba.ku\
 
Barbacou à croupion blanc
 
Barbacou à front blanc.

barbacou \baʁ.ba.ku\ masculin

  1. (Ornithologie) Nom normalisé donné à cinq genres comprenant 14 espèces de la famille des bucconidés (ordre des piciformes), caractérisés par leur bec assez allongé, souvent de couleur vive, leurs couleurs assez ternes à l’exception de la région périoculaire et des sourcils, les vibrisses à la base de leur culmen (qui, avec les plumes denses et bouffantes de la région pectorale, leur ont valu leur nom vernaculaire), leur tête qui tend à être moins surdimensionnée que chez les tamatias, et qui fréquentent les forêts humides, et les marécages tropicaux et subtropicaux de l’écozone néotropicale, et dans certains cas, les forêts de nuages des Andes.
    • Les barbacous à bec jaune affichent un plumage presque entièrement noir fuligineux.

Notes modifier

En biologie, le genre, premier mot du nom binominal et les autres noms scientifiques (en latin) prennent toujours une majuscule. Par exemple : Homme moderne : Homo sapiens, famille : Hominidae. Quand ils utilisent des noms en français, ainsi que dans d’autres langues, les naturalistes mettent fréquemment une majuscule aux noms de taxons supérieurs à l’espèce (par exemple : les Hominidés, ou les hominidés).
Un nom vernaculaire ne prend pas de majuscule, mais on peut en mettre une quand on veut signifier que l’on parle non pas d’individus, mais de l’espèce (au sens du couple genre-espèce), du genre seul, de la famille, de l’ordre, etc.

Dérivés modifier

Traductions modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier

  1. René-Primevère Lesson (1831). Traité d’ornithologie, ou table méthodique des ordres, sous-ordres, familles, tribus, genres, sous-genres et races d’oiseaux. Chez F.G. Levrault, Bruxelles.
  2. Jolding, James A., Helm's Dictionary of Scientific Bird Names, Christopher Helm, London, 2010
  3. René Primevère Lesson (1831) op. cit.