Français modifier

Étymologie modifier

Par analogie avec le mouvement continu des breloques.

Locution verbale modifier

battre la breloque \batʁ la bʁə.lɔk\ (se conjugue → voir la conjugaison de battre)

  1. (Militaire) Faire une batterie de tambour ou une sonnerie de clairon, de trompette, qui est, pour les soldats, le signal de rompre les rangs, la permission d’aller à la débandade.
  2. (Par extension) Se caractériser par un mouvement désordonné.
    • Ma montre marquait midi et demi, et l’horloge du château une heure. Qui des deux allait trop lentement ? J’eus envie de donner un coup de pouce à ma montre, mais la réflexion me retint : rien ne prouvait que c’était ma montre qui était dans son tort, ma belle et chère montre ; et il se pouvait très-bien que ce fût l’horloge du château des rois qui battît la breloque. Là-dessus je remis ma montre dans ma poche en me disant que pour ce que j’avais à faire, mon heure était la bonne heure ! — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
    • On y plaça plus tard […] une horloge, laquelle, capricieuse comme bien des horloges […] battait souvent la breloque et indiquait la plupart du temps midi à quatorze heures […] — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1923)
    • Il y avait de quoi être sur les nerfs. Mon cœur, pourtant rompu à toutes les canailleries, battait un genre de breloque qui transmettait des frémissements à mes intestins. — (Franz Bartelt, Le Jardin du bossu, Gallimard, 2004)
  3. (Par extension) Ne pas savoir où on en est, ni ce que l’on dit ; divaguer.
    • La vieille demoiselle « battait la breloque » ; [...] elle ne s'intéressait plus à rien.— (Roger Martin du Gard, Les Thibault, Tome VII -- L'été 1914 -- Deuxième Partie, (1930)).

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier