Français modifier

Étymologie modifier

 Composé de battre et de briquet.

Locution verbale modifier

battre le briquet \ba.tʁə lə bʁi.kɛ\ intransitif (se conjugue → voir la conjugaison de battre)

  1. (Vieilli) Frapper le briquet sur le silex, pour faire une étincelle capable d’enflammer l’amadou.
    • En conséquence, on fit halte, un des archers battit le briquet, alluma une branche de sapin et franchit la porte. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
    • Il fabriquait et vendait surtout ces mèches d’amadou que l’on faisait prendre, comme on disait alors, en battant le briquet, et que l’on utilisait ensuite pour enflammer les allume-feu. — (Charles-Louis Philippe, Dans la petite ville, 1910, réédition Plein Chant, page 117)
    • – Même pas deux heures, grogna-t-il, ayant battu le briquet. — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, réédition Cercle du Bibliophile, page 316)
    • Il bat le briquet. Il allume un petit bout de bougie pour passer l’inspection. — (Jean Giono, Un roi sans divertissement, 1947)
    • Il tire de sa poche la bougie, le briquet, sa boîte de tabac qu’il pose à côté de lui. Il bat le briquet. — (Bernard Clavel, Les Fruits de l’hiver, chapitre 37, Robert Laffont, 1968)
  2. (Par extension) Allumer le feu ou l’âtre.
    • Au clair de la lune,
      Pierrot répondit :
      Je n'ai pas de plume,
      Je suis dans mon lit.
      Va chez la voisine,
      Je crois qu'elle y est,
      Car dans sa cuisine,
      On bat le briquet.
      — (Au clair de la lune, chanson populaire française anonyme du XVIIIe siècle)
  3. (Rare) Allumer son briquet.
    • Elle battit le briquet. — (Serge Montigny, Meurtres pour dames, Librairie des Champs-Élysées, 1978, chapitre VII)
  4. (Sens figuré) Se heurter les genoux ou les jambes en marchant.
    • […]; mais il est à remarquer qu’invariablement, tous les chevaux destinés aux allures rapides sont ferrés à pince tronquée, en prévision du cas où, à cause de leur faiblesse ou vices de construction, ils battraient le briquet. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
    • Enfin, un trot de cheval fatigué qui bat le briquet, un bruit de grelots, un coup de fouet, un homme qui crie : « Ho ho voilà la poste voilà la poste. » — (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, réédition Le Livre de poche, page 41, 2012)

Traductions modifier

Prononciation modifier