Voir aussi : bäver

Français modifier

Étymologie modifier

Dénominal de bave et -er.

Verbe modifier

 
Un bébé en train de baver (1).

baver \ba.ve\ intransitif, parfois transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Laisser échapper de la bave.
    • « Tout est bien sauf la route pour venir. Il y a des trous partout ! », râle Luydmyla, une mamie ukrainienne de Cognac, calée sur l’herbe avec son petit-fils qui bave sur son doudou. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 13 août 2022, page 21)
    • Ça te fait une drôle de figure, on dirait un singe... 'tention!! Tu baves!.. — (Jean-Marc Lelong, Carmen Cru # 2 - La dame de fer, 1985, éditions France Loisirs, Paris, page 44)
    • Les femmes n'aiment pas savoir qu'elles ronflent. Une amie me disait récemment : « En tant que princesses, les femmes ne sont pas sensées ronfler et baver sur leur oreiller. » — (L'Express, 17 avril 2013)
  2. (Sens figuré) (Familier) Médire de quelqu’un.
    • C'était une salope. Elle passait son temps embusquée derrière son rideau de cuisine à regarder passer les passants, des fois qu'elle pourrait leur baver dessus. — (Marie-Ange Guillaume, Tout le cimetière en parle, Paris, éditions Le Passage, 2011, page 103)
    • Médire, baver, dénigrer... que celui qui n'a jamais jasé sur un collègue autour d'un plateau-repas à la cantoche d'entreprise ou sur une belle-soeur à l'heure du petit déjeuner lève la main. Au travail, mais aussi en famille ou entre amis, on a toujours une bonne occasion de déverser son fiel sur quelqu'un, en particulier hors de sa présence, puisque, c'est bien connu, les absents ont toujours tort. — (L'Express, 21 juin 2013)
    • Moi, j'aime pas ceux qui bavent, sont même plus qui ils sont / Y a les mecs qui parlent, y a les mecs qui font / Et souvent ceux qui font, tu sais qu'ils aiment pas trop ceux qui parlent — (Jul, « La Faille », mai 2023.)
  3. (Sens figuré) (Ironique) Montrer son désir, ses envies avec outrance.
    • Vous faire baver, tel est mon sacerdoce. Dans ma profession, personne ne souhaite votre bonheur, parce que les gens heureux ne consomment pas. — (Frédéric Beigbeder, 99 francs, Gallimard, 2000, collection Folio, page 19.)
  4. (Sens figuré) Pour un dessin, dépasser des traits de contour pour une couleur de remplissage, ou bien laisser des traces d'encre fraîche accidentelles sur une feuille.
  5. (Québec) Provoquer, faire le fanfaron.
    • Dans ce rôle, Alexandre Barrette est un naturel. Il connecte rapidement avec ses passagers et ceux-ci entrent, la plupart du temps, facilement dans son jeu même s’ils se font pas mal tirer la pipe. « J’aime baver les concurrents, avoue-t-il. Je suis baveux dans la vie, sur scène, je suis baveux sympathique. Puis je trouve que souvent la chimie passe bien. — (Le Journal de Montréal, 24 août 2012)
  6. (Argot) Parler.
    • C’est pas parce qu’un vieux moisi vient nous baver dans les étagères que ça vaut forcément que’que chose. — (Alexandre Astier, Kaamelott, Livre II, épisode Le Passage Secret)
    • Le commissaire vous demande de monter, bava-t-il entre ses lèvres souillées de tabac. — (Alain Demouzon, Monsieur Abel, 1979, section Dimanche, 11 heures)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier

Gallo modifier

Étymologie modifier

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Verbe modifier

baver \Prononciation ?\ 1er groupe (voir la conjugaison) (graphie ABCD)

  1. Baver.
  2. (Sens figuré) Bavarder.

Références modifier

  • Régis Auffray, Le Petit Matao, Rue des Scribes, 2007, 1000 pages, ISBN 978-2-90606464-5, page 108