Voir aussi : Berlingot

Français modifier

Étymologie modifier

(Nom commun 1) (1618)[1] De l’italien berlingozzo (« galette ») apparenté[1] à l'ancien français brelenc (« table à jeu »).
(Nom commun 1) (Définition 3) De l’occitan berlingau qui désigne un osselet et, par analogie de forme, une confiserie, un projectile ou la vulve[2].
(Nom commun 2) (XIXe siècle) Diminutif péjoratif[3] de berline par attraction de mots comme berlingue, brelingue[1], voir brelan, bourlinguer.

Nom commun 1 modifier

Singulier Pluriel
berlingot berlingots
\bɛʁ.lɛ̃.ɡo\
 
Des berlingots (1)
 
un berlingot (2) de crème
 
un berlingot (3) de crème

berlingot \bɛʁ.lɛ̃.ɡo\ masculin

  1. (Confiserie) Bonbon de sucre en forme de tétraèdre.
    • Martin admire l’accortise du marchand de berlingots, du juif qui débite de la galette rekaka et des ronds à l'anis, du rôtisseur qui fait fumer sur brasier, dans une caisse de tôle, des brochettes de foie ou des merguez, saucisses à la viande de mouton. — (Robert Randau, Le professeur Martin: petit bourgeois d'Alger, Éditions Baconnier frères, 1930, page 169)
  2. (Spécialement) (Conditionnement) Conditionnement de cette forme pour certains liquides, en plastique ou en carton.
    • On me lavait les cheveux avec du shampoing Dop. On l’achetait en berlingots. J’aimais bien. — (Béatrice Courraud, Non, je n’ai rien oublié, mes années 60, 2011, page 15)
  3. (Alimentaire) Emballage de carton ciré pour le lait, la crème, etc., de forme (parallélépipède surmonté d'un "toit" à deux versants) et contenu (200 et 500 millilitres) standardisée.
    • Elle vendait aussi des berlingots de lait, du beurre au quart ou à la motte, du fromage. — (Pascal Lainé, La dentellière, Gallimard, 1974, réédition Folio, page 30)
  4. (Argot) Pénis.
  5. (Par extension) Vulve.
    • Je lui flanquai un berlingot dans la paillasse. — (J. Richepin, Les Morts bizarres, 1876, page 21)
  6. (Par extension) Hymen, virginité.
    • Elle a perdu son berlingot.

Dérivés modifier

Traductions modifier

Nom commun 2 modifier

Singulier Pluriel
berlingot berlingots
\bɛʁ.lɛ̃.ɡo\

berlingot \bɛʁ.lɛ̃.ɡo\ masculin

  1. (Vieilli) Berline coupée.
    • Après la conclusion de la paix entre la France et l’Autriche, vers la fin du mois de février 1806, un parent, qui, lors de la demande en radiation, s’était employé pour messieurs de Simeuse, et devait plus tard leur donner de grandes preuves d’attachement, le ci-devant marquis de Chargebœuf, dont les propriétés s’étendent de Seine-et-Marne dans l’Aube, arriva de sa terre à Cinq-Cygne, dans une espèce de calèche que, dans ce temps, on nommait par raillerie un berlingot. Quand cette pauvre voiture enfila le petit pavé, les habitants du château, qui déjeunaient, eurent un accès de rire ; mais, en reconnaissant la tête chauve du vieillard, qui sortit entre les deux rideaux de cuir du berlingot, monsieur d’Hauteserre le nomma, et tous levèrent le siège pour aller au-devant du chef de la maison de Chargebœuf. — (Honoré de Balzac, Une Ténébreuse Affaire, 1841, chapitre deuxième)
    • Toutes sortes de véhicules antédiluviens, berlingots, pataches, guimbardes, se traînèrent, geignant, grinçant, par les rues. — (Nicolas Gogol, Les Âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
  2. (Par extension) (Familier) (Péjoratif) Mauvaise voiture hippomobile.
    • C’était une mauvaise calèche à rideaux de cuir ; une espèce de berlingot dont on ne voyait pas la couleur, tant il était couvert de boue. — (Eugène Sue, Arthur, Journal d’un inconnu , 1839)

Synonymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

Références modifier

  1. a b et c « berlingot », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  2. F. Vernet, Que dalle ! Quand l’argot parle occitan, Bouloc : IEO Edicions, 2007
  3. « berlingot », dans Émile LittréDictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage