besogneux
FrançaisModifier
ÉtymologieModifier
- (XVe siècle) pour cette orthographie. (XIe siècle) Dérivé de besogne, avec le suffixe -eux. (Vers 1050) bosoignos.
Adjectif Modifier
Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | besogneux \bə.zɔ.ɲø\ | |
Féminin | besogneuse \bə.zɔ.ɲøz\ |
besogneuses \bə.zɔ.ɲøz\ |
besogneux
- (Vieilli) Qui est dans la gêne, dans le besoin.
Les petites gens eux, besogneux et si méritants, pour qui le passage des roussettes , des « tchatchas » et des draines était l'aubaine annuelle, quel tort n'allaient-ils pas subir ?
— (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)Je m'installai comme menuisier dans mon village où je retrouvai la jeune et ravissante demoiselle qui me plaisait tant, fille cadette de bons et besogneux cultivateurs.
— (Joseph Boreux, in Louise Monaux et Bruno Deblander, 14-18, Apocalypse en Belgique – Récits de patriotes, Éditions Racine, 2013, page 122)
- Qui fait une médiocre et mal rétribuée besogne.
Le curé de chez nous, petit saint besogneux, […].
— (Georges Brassens, Le grand chêne)[…] et je le retrouvais entre les mains besogneuses de la pute qui l’astiquait et le travaillait comme un souvenir oppressant mais indispensable à la jouissance.
— (Olivier Sebban, Amapola, éd. du Seuil, 2008, page 131)Cette pièce établissait que le nommé « D » – on saura plus tard que c’était un Dubois, qui était cartographe à l’armée – ce nommé « D » touchait vingt francs par plan directeur. Alors, tout de même ! si Dreyfus avait trahi – Dreyfus qui était riche – eh bien, il aurait trahi pour une somme un peu supérieure à vingt francs qu’il aurait pris de temps en temps. Ça, c’était le fait, visiblement, d’un petit espion, d’un petit traitre besogneux.
— (Henri Guillemin, Les Dossiers de l'Histoire : L’Affaire Dreyfus, 2e épisode, Radio Télévision Suisse, réalisé par Maurice Huelin, 9 janvier 1965)
SynonymesModifier
- miséreux (qui est dans la gêne, le besoin)
- nécessiteux (qui est dans la gêne, le besoin)
AntonymesModifier
DérivésModifier
Apparentés étymologiquesModifier
TraductionsModifier
Nom commun Modifier
besogneux \bə.zɔ.ɲø\ masculin
- (Vieilli) Personne qui est dans la gêne, dans le besoin.
Rô, qui faisait de la chair des pauvres gens qu’elle surprenait chaque jour, de coutumières ripailles, n’était pas seulement une redoutable ennemie, mais, douée par surcroît d’une subtile intelligence et d’une perversion inexplicable, elle savait tendre aux riverains de la côte, pièges et trébuchets, afin qu’y tombassent les imprudents égarés loin du bourg, les indigentes glaneuses de coquilles revenant de la marée, le bissac rempli de palourdes, sourdons, crabes, pétoncles et autres menues proies que leur dispensait à son reflux l’éternelle nourricière des besogneux pour qui le pain est toujours amer.
— (Henri Mériot, Les Belles Légendes de Saintonge, La Découvrance éditions, page 72)
- Personne mal rétribuée, gardée occupée à des besognes.
Apparentés étymologiquesModifier
PrononciationModifier
- France (Laval) : écouter « besogneux [Prononciation ?] »
RéférencesModifier
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (besogneux), mais l’article a pu être modifié depuis.