Français modifier

Étymologie modifier

Probablement du latin findere (« fendre »)[1], dans le sens de rayer.
Ou bien de l'ancien français biffe[2].

Verbe modifier

biffer \bi.fe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Effacer ce qui est écrit.
    • Le vieillard, décidé à ne biffer sa vie que quand il n’aurait plus une heure à vivre, opposait à toutes les supplications un obstiné « Pas encore ! ». — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 97)
    • Veut-elle être maîtresse d'école ? buraliste ? télégraphiste ? Les administrations exigent d’elle au préalable un certificat de bonne vie et mœurs, et, comme elle ne peut en produire, on biffe sa candidature. — (Pierre Louÿs, Liberté pour l’amour et pour le mariage, 1900, dans Archipel, 1932)
    • Je le bifferai certainement du manuscrit définitif, et tu n’en sauras sans doute jamais rien. — (Alain Demouzon, Mes crimes imparfaits, 1978)
    • À En marche !, on murmure que son nom aurait été une première fois biffé pour un poste gouvernemental. — (Anne-Sophie Mercier, « Le pas nouveau du renouveau », Le Canard enchaîné, 14 juin 2017, page 7)
    • La phrase fut imprimée à l’envi ; on la commenta de bien des manières. Quand on les eut toutes épuisées, on rangea cette mue de lettres sans aucun sens au nombre des idioties sibyllines prouvant une altération morbide de l’esprit et on les biffa des mémoires. — (Robert Darvel, L’Homme qui traversa la Terre, Les Moutons électriques, 2016, page 58.)
  2. (En particulier) (Comptabilité, Justice) Annuler, en effaçant, un compte que l’on vérifie.
    • Cet article de compte a été biffé.
    • Il faut biffer un nom, deux chiffres.

Dérivés modifier

Synonymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier

  1. « biffer », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  2. A universal etymology dictionary, 2008 → consulter cet ouvrage