Voir aussi : bonne-grâce

Français modifier

Étymologie modifier

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Locution nominale modifier

Singulier Pluriel
bonne grâce bonnes grâces
\bɔn ɡʁɑs\

bonne grâce \bɔn ɡʁɑs\ féminin

  1. Grâce relevée de quelque chose de simple, de franc et de libre.
    • Pour sa personne, elle vous plairait sans beauté, parce qu’elle est d’une taille parfaite, et d’une bonne grâce à tout ce qu’elle fait. — (Marquise de Sévigné, 286)
    • Oui, mais notre retour aurait-il bonne grâce ? — (Jean de Mairet, Soliman, I, 2)
  2. (Vieilli) Manière d’être qui plaît au regard.
    • Cette robe a bonne grâce.
  3. (Au singulier) Faveur ou bienveillance, amitié qu’une personne accorde à une autre.
    • Le lendemain, l’impression qu’elle avait reçue en voyant celle qu’on voulait lui donner pour mère avait aggravé encore sa répulsion, et ni la bonne grâce de sa future belle-mère, ni ses avances, ni ses caresses n’avaient pu la toucher. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
  4. (Au pluriel) Faveur ou bienveillance, amitié qu’une personne accorde à une autre.
    • Mais quand on avait la folie du qu’en-dira-t-on, quelle crétinerie n'était-on pas prêt à échafauder pour s'assurer les bonnes grâces de ses voisins ? — (Enguerrand Guepy, Un Fauve, Éditions du Rocher, 2016)
    • Rechercher, gagner, obtenir, posséder, perdre les bonnes grâces de quelqu’un.
  5. (Au pluriel) Amour, faveurs, que donne une femme.
    • Le bruit commun était qu’il avait eu ses bonnes grâces, avant qu’elle fût mariée. — (Antoine Hamilton, Gramm. 8)
    • Il [Alcibiade] sut si bien gagner les bonnes grâces de la femme du roi Agis, qu’il en eut un fils, qu’on appelait en public Léotychide, mais que sa mère en particulier, parmi ses femmes et ses amies, ne rougissait point d’appeler Alcibiade. — (Charles Rollin, Historique ancien Œuv. tome III, page 645, dans Pougens)
    • D’abord, reçu presque froidement, il devint l’objet des bonnes grâces de Jenny Cadine pendant les quelques minutes où ils restèrent seuls. — (Honoré de Balzac, Les Comédiens sans le savoir, 1846)
    • À l’encoignure du quai d’Anjou se tenait encore le magasin de nouveautés à l’enseigne « Au Petit Matelot », tel que l’avait connu César Birotteau quand il vint y acheter six chemises de toile pour s’attirer les bonnes grâces de Mlle Constance. — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 268)
    • Un musicien, David Rizzio, fut trop avant dans ses bonnes grâces [de Marie Stuart]. — (Voltaire, Mœurs, 169)
  6. (Désuet) Variante de bonne-grâce.
    • On appelle bonnes grâces les demi-rideaux d’un lit qui sont aux deux côtés du chevet. — (Voltaire, Dict. phil. Grâce)

Antonymes modifier

Dérivés modifier

Références modifier