boucaille
Français modifier
Étymologie modifier
- (Nom commun 1) (Siècle à préciser) Dérivé de bouc (« crevette »), avec le suffixe -aille.
- (Nom commun 2) (Attesté en 1412) en moyen français boucaille, car ce récipient était confectionné à l’origine en peau de bouc[1].
Nom commun 1 modifier
Singulier | Pluriel |
---|---|
boucaille | boucailles |
\bu.kaj\ |
boucaille \bu.kaj\ féminin
- (Pêche) Pêche des boucs.
- En Aunis, c’est exclusivement à la boucaille, mélangée quelque fois de petits poissons […] que l’on donne le nom de santé. — (Georges Musset, Dictionnaire des parlers de l’Aunis et de la Saintonge, tome 1, Éditions des Régionalismes, 2017 , page 157)
- Petite pluie fine accompagnée de brume, sans vent.
- En prévision de ce qu'en temps de « boucaille », un voilier ou vapeur peut être en peu de temps rattrapé par un navire à grande vitesse […] — (Georges Édouard Marie Jean Mauger, La sécurité de la navigation et son complément, Impr. Anselm frères, 1913, page 18)
- Boucaille voulait dire temps gris, ciel gris, mer grise. Pas de vent, mais un crachin ténu, tenace, capable de tomber sans discontinuer pendant vingt-quatre heures comme pendant une semaine. Boucaille, c’était aussi une mer calme, débonnaire, agitée seulement de grandes houles onduleuses venues des tréfonds de l’Atlantique pour bercer les bateaux. — (Jean Failler, Boucaille sur Douarnenez, éditions du Palémon, 1998, chapitre I)
Nom commun 2 modifier
Singulier | Pluriel |
---|---|
boucaille | boucailles |
\bu.kaj\ |
boucaille \bu.kaj\ féminin
- (Archaïsme) Récipient pour les denrées et les liquides.
- Ils compensent ce déficit en troquant du poisson sec contre des boucailles de mil ( boucaille = charge de 10 à 25 kilos ). — (Georges Hardy, Charles Robert Richet, L’alimentation indigène dans les colonies françaises, Vigot frères, 1933, page 191)
Synonymes modifier
- crachin (météo)
Traductions modifier
Anagrammes modifier
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Références modifier
- Patrice Brasseur et Jean-Paul Chauveau, Dictionnaire des régionalismes de Saint-Pierre et Miquelon, 1990, Tübingen, Niemeyer, page 114, ISBN 3-484-56005-3
- ↑ — (Société française d’archéologie, Bulletin monumental, chapitre « Un partage mobilier en 1412 », volume 2, 1852, page 453 → lire en ligne)