Français modifier

Étymologie modifier

(XIXe siècle) Viendrait de bâfrer ou bouffer selon Michel Juignet[1].

Nom commun 1 modifier

Singulier Pluriel
bouif bouifs
\bwif\

bouif \bwif\ masculin

  1. (Populaire) Savetier ; cordonnier.
    • Il nous appelle fainéants ? un crampu qui ne saurait lever ses quilles du tabouret. Mais les jambes te remonteraient jusqu'à la gruette, pauvre bouif ! — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958, page 116)
    • Moi, je suis une artiste, mais lui, tout ce qu'il a récolté, c'est d'être un bouif chez qui on ne met les pieds qu'à la toute dernière extrémité de la semelle ! — (Claude Izner, Les souliers bruns du quai Voltaire, Paris : éditions 10/18, 2011)
    • Pour les rares opérations plus délicates, nous avions tout près de chez nous un cordonnier professionnel, […]. J'appréciais sa conversation, parce que, comme tous les bouifs qui se respectent, il avait toujours la bouche pleine de clous, ce qui donnait à son discours du piquant, et même du suspense : je guettais toujours un accident qui ne vint jamais. — (Gérard Genette, Bardadrac, Le Seuil, 2006)

Traductions modifier

Nom commun 2 modifier

Singulier Pluriel
bouif bouifs
\bwif\

bouif \bwif\ féminin

  1. (Argot) Bouffée de cigarette.
    • - Tu veux une bouif ? — (Jean-Patrick Manchette, L'Affaire N'Gustro, 1971, Réédition Quarto Gallimard, Chapitre 16, page 177)
    • Tirer une bouif.

Prononciation modifier

Références modifier

  • [1] Michel Juignet, La Chaussure : son histoire, ses légendes, son compagnonnage et ses cordonniers célèbres, 1997.