bouillon d’onze heures

Français modifier

Étymologie modifier

 Composé de bouillon, onze et heure.
Par allusion aux bouillons empoisonnés administrés par La Brinvilliers et qu’elle appelait « un pistolet dans du bouillon » (Rigaud, 1888)[1].
Dans le peuple, on est persuadé que l’on vous administre dans les hôpitaux un bouillon qui fait mourir. Cette légende vient de ce qu’un malade à qui on donna un bouillon à onze heures mourut à midi. Quand il arrive quelque chose de désagréable à quelqu’un, on lui dit :
— Comment trouves-tu le bouillon ? (Argot du peuple). (Virmaître, 1894)[1]

Locution nominale modifier

Singulier Pluriel
bouillon d’onze heures bouillons d’onze heures
\bu.jɔ̃ d‿ɔ̃.z‿œʁ\

bouillon d’onze heures \bu.jɔ̃ d‿ɔ̃.z‿œʁ\ masculin

  1. (Familier) Poison ; breuvage empoisonné.
    • Bon sang de bon sang ! n’allait-on pas aussi, un de ces quatre matins, lui servir un bouillon d’onze heures et l’envoyer brouter les pissenlits par la racine entre les quatre murs de l’enclos des morts ! — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • On reconnaît Lénine au lit et, autour, Staline et Khrouchtchev, parmi beaucoup d'autres adorants plus ou moins identifiables, qui, comme on dit, lui « servent la soupe », et même si la soupe de Staline ressemble plutôt à un bouillon d’onze heures. — (Jacques Jouet, Le Cocommuniste, POL Éditeur, 2014)

Variantes modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier


  1. a et b Bouillon sur www.russki-mat.net