bourge

Français modifier

Étymologie modifier

apocope de bourgeois.

Nom commun modifier

	Singulier	Pluriel
Masculin et féminin	bourge	bourges
Masculin et féminin	\buʁʒ\

bourge \buʁʒ\ masculin et féminin identiques

Bourgeois, au sens moderne du terme.
- Un grand de terminale l’avait traitée de « prol », elle lui avait répondu qu’il était un « bourge ». Le pauvre petit était allé pleurer chez ses parents qui avaient exigé que la subalterne présente des excuses au cher ange. Pétronille avait dit que « bourge » n’était pas plus une insulte que « prol », c’était un état de fait, il n’y avait donc pas lieu d’en tirer offense. — (Amélie Nothomb, Pétronille, Éditions Albin Michel, Paris, 2014, p. 45)
- Avec mon mari, autrefois, je me sentais une fille du peuple, avec lui j’étais une bourge. — (Annie Ernaux, Le jeune homme, Gallimard, 2022, page 21)
(Péjoratif) (Spécifiquement) Personne qui expose son aisance matérielle et financière au travers de signes extérieurs de richesse tels que les voitures, les bijoux, ou encore démontre un goût prononcé pour le luxe et le snobisme.
- Les bourges, ils parlent le “wesh wesh”. Ils essayent de copier, à un degré différent, notre langage. Ça leur plaît bien en fait. Comme dans les pubs, parfois ils parlent en verlan... — (Anne Dhoquois , Paroles libres de... jeunes de banlieue, Express Roularta Éditions, 2011)
- Elle est d’ailleurs, souvent critiquée ironiquement dans les commentaires sur la page Facebook des Hommen. Elle apparaît trop « bourge » (i.e. bourgeoise, en jouant sur son nom de famille) et peut-être trop femme. — (Josselin Tricou, « Entre masque et travestissement : Résistances des catholiques aux mutations de genre en France: le cas des "Hommen" », dans la revue Estudos de Religião, volume 30, n° 1, janvier-avril 2016, page 67)

Adjectif modifier

	Singulier	Pluriel
Masculin et féminin	bourge	bourges
Masculin et féminin	\buʁʒ\

bourge \buʁʒ\

Relatif aux bourgeois ou à la bourgeoisie, à ses mœurs, ses us, etc.
- Clem était rigolote, avec ses airs bourges, son côté racaille, son audace et ses insolences. — (Nicolas Mathieu, Leurs enfants après eux, Actes Sud, 2018)