Français modifier

Étymologie modifier

 Dérivé de bourrer, avec le suffixe -ade.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
bourrade bourrades
\bu.ʁad\

bourrade \bu.ʁad\ féminin

  1. (Chasse) Atteinte donnée par le chien au lièvre qu’il court et auquel il enlève du poil. → voir bourrer
  2. Poussée que l’on donne à quelqu’un avec la crosse d’un fusil ou avec les poings.
    • Si j’avais osé j’aurais dit que la veille Barberin m’avait précisément reproché d’être délicat et de n’avoir ni bras ni jambes ; mais je compris que cette interruption ne servirait à rien qu’à m’attirer une bourrade, et je me tus.— (Hector Malot, Sans famille, 1878)
    • La jeune fille s’était toujours méfiée de cet être positif et volontaire, aux poings solides et dont il fallait éviter les bourrades équivoques dans l’obscurité du couloir. — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, réédition Folio, page 94)
    • Des joueurs de belote, assis au fond d'une buvette, comptaient leurs points parmi les rires, les plaisanteries, les grosses bourrades, […]. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • Comment Fagerolle était-il entré ? Il se souvint plus tard que Tacherot l'avait poussé en avant d'une bourrade. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 51)
  3. (Par extension)
    • Assis sagement l’un près de l’autre, nous nous regardions en souriant, sans rien dire, heureux de cette escapade d’écoliers, des bourrades de ce vent qui la décoiffait. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
    • Cependant mes rapports avec elle étaient assez guindés ; ni embrassades, ni bourrades ; nous continuions à nous dire vous, et nous nous parlions à distance. — (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 164)
    • Exposée plein ouest (le soleil couchant éclairait le maigre repas de la dîneuse solitaire), son bois gonflé par les pluies d’hiver, la porte avait juste eu besoin d’une bourrade pour s’ouvrir. — (Jean Rouaud, Les Champs d’honneur, Les Éditions de Minuit, 1990)
  4. (Botanique) (Régionalisme) Saule marsault.

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

Modifier la liste d’anagrammes

Voir aussi modifier

Références modifier