bousiller
Étymologie
modifier- (Verbe 1) (Siècle à préciser) Vient des langues celtiques avec *bawa (« boue ») [1].
- (Verbe 2) (Siècle à préciser) De l'occitan bosilhar (« détruire » ou « tatouer ») → voir bouse et -iller.
Verbe 1
modifierbousiller \bu.zi.je\ intransitif et transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- (Transitif) Construire en torchis, c'est à dire en utilisant entre autre de la boue.
- (Intransitif) (Sens propre) ou (Sens figuré) Faire du bousillage.
Faute de pierre, on bousille dans ce pays.
- C’est un brouillon, il ne fait que bousiller.
— Oui, tes yeux vont se brouiller, tu vas bousiller et tu auras encore « du refusé ».
— (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
Traductions
modifier (1)
(2)
Verbe 2
modifierbousiller \bu.zi.je\ intransitif et transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- (Sens figuré) (Familier) Exécuter un ouvrage avec négligence.
J’ai remarqué que, à de rares exceptions près, les hommes bousillent leur travail.
— (Laurence J. Peter et Robert Hull, Le Principe de Peter, 1969 ; traduit de l’anglais (États-Unis) par France-Marie Watkins, 1970 ; Le Livre de Poche, page 7)Il a bousillé l’ouvrage.
- (Transitif) (Familier) Casser, détruire, mettre hors d’usage.
J’ai des envies nouvelles, avoir le bac et larguer les bonnes sœurs pour faire philo au lycée, cette année-là, cette classe-là que j’attends comme une révélation, il ne faut pas que la religion me la bousille.
— (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, page 380)Mardi était notre jour sacré, je n'allais pas tout bousiller pour une chouinerie de gamin. Tiens, pour un peu plus encore, j'en aurais chialé.
— (François-Henri Soulié, Il n'y a pas de passé simple, éd. Le Masque, 2016, chap. 47)
- (Familier)
- Tuer.
[...] un tonnerre d’applaudissements roule dans le cabaret, mais je vous prie de croire qu’il stoppe net quand la salle entière s’aperçoit qu’on a bel et bien bousillé Willie le Pigeon. Il était affalé en avant et sa tête avait renversé le pot de fleurs placé au centre de la table.
— (Peter Cheyney, La Môme vert-de-gris, traduction de Marcel Duhamel, Gallimard, 1945)C’est ce qu’il fera bientôt, probablement au petit matin, avant que tout le monde rentre à la maison pour les fêtes. Comme on souhaite éviter que le président vienne tout bousiller avec son veto, il faudra se contenter du plus petit dénominateur commun, qui risque de ne satisfaire personne.
— (Pierre Martin, « La relance plombée par un Congrès divisé », Le journal de Québec, 17 décembre 2020)
- (Sens figuré) Détruire, ravager moralement.
« Des mecs comme ça, il faudrait les bousiller tout de suite », répondit mon tortionnaire.
— (Henri Alleg, La Question, 1957)- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Tuer.
Traductions
modifierCasser, détruire, mettre hors d’usage (2)
- Allemand : versauen (de)
- Anglais : botch (en), bungle (en), mess up (en), make a mess of (en), foul up (en), screw up (en)
- Catalan : esgavellar (ca)
- Espagnol : arruinar (es), dañar (es)
- Finnois : hutiloida (fi)
- Néerlandais : slopen (nl), aanmodderen (nl)
- Same du Nord : hádirdit (*), riššudit (*), ruššudit (*)
- Shingazidja : umenya (*)
Traductions à trier
modifier- Allemand : vermasseln (de), verpfuschen (de)
Variantes orthographiques
modifierDérivés
modifierPrononciation
modifier- France (Lyon) : écouter « bousiller [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « bousiller [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « bousiller [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « bousiller [Prononciation ?] »
Anagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Références
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (bousiller), mais l’article a pu être modifié depuis.
- Pour l'étymologie : Florent Vernet, Que dalle !, IEO Edicions, 2007
- [1] * Gérard Boutet, La France en héritage, Éd. Perrin , 2007