Voir aussi : bruler le dur

Français modifier

Étymologie modifier

(Fin XIXe siècle). Mot créé dans les milieux libertaires.

Locution verbale modifier

brûler le dur \bʁy.le lə dyʁ\ (se conjugue → voir la conjugaison de brûler) (orthographe traditionnelle)

  1. (Argot) Voyager en train sans acquitter le prix du billet.
    • Quand un hobo, en de telles conditions, s'est mis dans la tête de « brûler le dur », s'il échoue, son affaire est bonne. À part le meurtre, il n'existe pour les employés aucun moyen infaillible de le débarquer. — (Jack London, Les Vagabonds du rail, 1907, chap.2, rééd. Culture commune, 2013)
    • […] Je lui ai demandé sa destination, et il m’a répondu Marseille. —Bon alors ai-je fait. Moi je descends à Tarascon. Tel que tu me vois, je brûle le dur. Alors, je vais te proposer une chose. On voyage ensemble, toi assis sur la banquette, moi en dessous, et à Tarascon tu m’avertis. — (Léo Mallet, La Vache enragée, éditions Hoëbeke, 1988)
    • Le 28 avril 1898, il écopa d’une condamnation, la première d’une interminable série : 50 F d’amende pour « infraction au règlement des chemins de fer ». Notre aminche avait en effet coutume de brûler le dur à la barbe des contrôleurs. — (Phil Casoar et Stéphane Callens, « Benoît Broutchoux » dans Humeurs Noires, Centre Culturel Libertaire de Lille, 8 avril 2005)

Variantes orthographiques modifier

Dérivés modifier

Prononciation modifier

Références modifier