Voir aussi : Brecʼh

Breton modifier

Étymologie modifier

(Nom commun 1) Du moyen breton brech[1], emprunté au bas latin brachia, pluriel neutre de brachium pris pour un féminin singulier[2]. Apparenté au cornique bregh et au gallois braich « bras ».
(Nom commun 2) Issu du féminin substantivé de l’adjectif en proto-celtique *brikkos « marbré, tacheté », d’où le gallois brych et le vieil irlandais brecc[3]. Il remonte à la racine de l’indo-européen commun *bʰreḱ-, de laquelle procèdent le moyen haut allemand brehen « luire », le sanskrit bhrā́śatē « il brille, scintille » et le hittite pár-ku-iš « propre, pûr »[4].
À rapprocher du gallois brech « éruption, vérole, rougeurs », du cornique bregh, brygh « éruption, petite vérole »[5].
Apparenté à brizh et brezhel.

Nom commun 1 modifier

Mutation Singulier Duel Pluriel Pluriel duel
Non muté brecʼh divrecʼh brecʼhioù divrecʼhioù
Adoucissante vrecʼh zivrecʼh vrecʼhioù zivrecʼhioù
Durcissante precʼh tivrecʼh precʼhioù tivrecʼhioù

brecʼh \ˈbrɛːx\ féminin

  1. (Anatomie) Bras.
    • Pouezit war va brecʼh : aesocʼh e vo d’eocʼh bale. — (Jakez Riou, Nomenoe oe, Skrid ha Skeudenn, 1941, page 64)
      Appuyez-vous sur mon bras : ce sera plus facile pour vous de marcher.
    • Ingal e vez dimp : he sachañ a reomp war an traezh hag a-nerzh hon divrecʼhioù he zroomp war he genou. — (Jakez Konan, Barr-Heol war hentoù ar bed nevez, in Al Liamm, no 105, juillet-août 1964, page 265)
      Peu nous importe : nous le [le bateau] tirons sur le sable à la force de nos bras et le retournons.
    • Daoust hag adarre e oant an eil e divrecʼh egile, ha me er-maez, a-gostez, estrenez ? — (Per Denez, Glas evel daoulagad c’hlas na oant ket ma re, Al Liamm, 1979, page 96)
      Est-ce quʼils étaient encore dans les bras lʼun de l'autre, et moi en dehors, exclue, étrangère ?
    • Bezañ ez eus c’hoazh kannerezed-noz en hor maezioù. [...]. Pa dremenfet e-kichen ar c’hannerezed-noz, bezit didrouz ha mut; rak mar tireizhit o labour, c’hwi a zleo reiñ dezhe skoazell da weañ ar gannadenn, ha gwazh d’ho tivrec’h. — (Erwan Berthou, En bro Dreger a-dreuz parkoù, Mouladurioù Hor Yezh, 1985, page 29)
      Il y a encore des lavandières de nuit dans nos campagnes. [...]. Quand vous passerez près des lavandières de nuit, ne faites pas de bruit et soyez silencieux ; car si vous les dérangez dans leur labeur, vous devrez les aider à tordre la lessive, et malheur à vos bras.
  2. (Par analogie) Objet qui ressemble ou qui tient le bras.

Dérivés modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

  •   brecʼh figure dans le recueil de vocabulaire en breton ayant pour thème : anatomie humaine.

Nom commun 2 modifier

brecʼh \ˈbrɛːx\ féminin

  1. (Nosologie) Variole.
    • Hiziv am eus cʼhoant da gomz deocʼh eus ar vrecʼh. [...] Jenner, medisin a Vro-Saoz, en doa gwelet un doare brecʼh o sevel diwar dezhioù ar saout hag o stagañ a-wechoù ouzh daouarn ar re o goroe. — (Alioù d’an dud diwar ar maez evit mirout o yecʼhed, in Ar Bed Keltiek, no 75, mars 1965, page 81 (réimpression d’un article paru dans Feiz ha Breiz le 4 février 1865))
      Aujourd’hui, je veux vous parler de la variole. [...] Jenner, un médecin anglais, avait remarqué une sorte de variole apparaître sur les pis des vaches et se fixer parfois aux mains de ceux qui les trayaient.
  2. (Par extension) Vaccin.

Dérivés modifier

Références modifier

  1. Jehan LagadeucCatholicon, Tréguier, 1499
  2. Victor Henry, Lexique étymologique des termes les plus usuels du breton moderne, J. Plihon et L. Hervé, Rennes, 1900lire sur wikisouce
  3. Ranko Matasović, Etymological Dictionary of Proto-Celtic, Leyde, Brill, 2009, page 78.
  4. J. P. Mallory et D.Q. Adams (s. la dir. de), Encyclopedia of Indo-European Culture, Londres, Fitzroy Dearborn, 1997, page 514.
  5. Albert Deshayes, Dictionnaire étymologique du breton, Le Chasse-Marée, Douarnenez, 2003, page 134