brioler
Étymologie
modifier- (1842) Germain Laisnel de la Salle (op. cit. ci-dessous) écrit : « Notre verbe brioler est sans doute de la même famille que le substantif brio, qui, en italien, signifie vivacité, et que l’adjectif briolou, briola qui, dans le Jura, correspond à vif, actif. » Toutefois le même auteur cite d’autres synonymes régionaux (hôler, kioler) qui font plutôt penser à des onomatopées.
Verbe
modifierbrioler \bʁi.jɔ.le\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- (Berry) Soutenir en chantant le travail des bœufs qui traînent la charrue.
Malgré tout ce que j’invente ici pour chasser le spleen que cette belle capitale me donne toujours, j’ai toujours le cœur enflé d’un gros soupir quand je pense aux terres labourées, aux noyers autour des guérets, aux bœufs briolés par la voix des laboureurs, et à nos bonnes réunions, rares, il est vrai, mais toujours si douces et, si complètes.
— (George Sand, lettre à Charles Duvernet du 12 novembre 1842)L’usage de brioler les bœufs remonte à la plus haute antiquité.
— (Germain Laisnel de la Salle, Croyances et légendes du centre de la France, tome second, A. Chaix et Cie, Paris, 1875, page 140)Bien brioler est chose rare ; aussi prise-t-on beaucoup les laboureurs dont la voix pleine et sonore sait trembler et soutenir indéfiniment les notes graves et lentes de ce chant primitif.
— (Claude-Charles Duguet, Choses diverses sur le pays de La Châtre, A. Majesté et L. Bouchardeau, Châteauroux, 1899, page 84)
Synonymes
modifierDérivés
modifierTraductions
modifierPrononciation
modifier- France (Lyon) : écouter « brioler [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « brioler [Prononciation ?] »
Anagrammes
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Références
modifier- « brioler », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage