Français modifier

Étymologie modifier

→ voir être et nickel. Cette expression familière viendrait du monde militaire et daterait du début du XXe siècle. Lors des revues, le canon des armes devait être parfaitement propre. Bien nettoyé et frotté, il brillait de mille feux. Il ressemblait alors au nickel, métal blanc argenté qui, bien poli, brille aussi et renvoie alors une image de grande propreté ![1]
Selon deux autres interprétations, ce terme vient de l’argot des dentistes utilisant un alliage de nickel et de chrome pour les prothèses dentaires inoxydables, donc parfaitement propres. Ou bien du vocabulaire de la salle de bain (robinets nickel, nickel chrome).[2] 

Locution-phrase modifier

c’est nickel \s‿ɛ ni.kɛl\ (se conjugue → voir la conjugaison de être)

  1. (Familier) (Argot militaire) C’est parfaitement propre, brillant, reluisant, impeccable
    • « C’est nickel ! » ou « C’est nickel chrome ! ». Aujourd’hui, qui n’a pas utilisé cette expression pour montrer son approbation et sa joie face à une action qui s’est parfaitement bien déroulée ou encore, lorsqu’un objet est parfaitement propre ou en très bon état ? — (Flora Cantin, Parfait ! Je dirais même que c’est nickel ! , DICoD, Ministère de la défense)
    • Regarde, c’est nickel ! Saute-la-huche regarda. Il avait raison, le gros Triquette ; tout brillait, propre, rangé, paisible. — (Martin Rolland, Alcatraz banlieue, 1972, page 47) 
    • Et puis... Un truc gai, mais pas trop flashy non plus… tu vois, Mélie… et puis en même temps, il faut pas que ça fasse trop nickel... C’est ringard quand c’est nickel. — (Barbara Constantine, A Mélie sans Mélo, p. 20, 2008) 
    • Chacun sait que le travailleur parisien déclare, lui : « C’est nickel ». Le beau métal brillant, la belle fabrication neuve, il en a « plein la vue ». — (Henri Quéfellec,  Le jour se lève sur la banlieue, page 1954) 
  2. Parfait, excellent ; chic, épatant.  
    • Je créchais à l’Hôtel de l’Europe, deuxième ordre, cafards, scolopendres à tous les étages… Je dis pas ça pour en faire un drame… bien sûr j’ai vu pire… mais tout de même c’était pas nickel… et ça coûtait rien que la chambre, en équivalence : deux cent cinquante francs par jour ! — (Louis-Ferdinand Céline, Bagatelles pour un massacre, 1937)
    • Et toi Paul ? C’est bon les chambres ?
      C’est nickel ! J’ai tout enduit… les deux pièces. Demain, je pose la toile de verre.
      — Eh bien, c’est parfait. J’ai une de ces soifs !
      — (Bernard Hananel, La Camisole des anges, 2012)

Variantes modifier

Synonymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier

  • P. Turpin, « L’Argot de la guerre 1939-1940 », in FM, 9, 1941, pages 289-296.
  • Gaston Esnault, Dictionnaire historique des argots français, Larousse, 1965.