Voir aussi : câler

Étymologie

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(Verbe 1) (XIIe siècle) De l’ancien occitan calar (« abaisser »), issu du grec ancien χαλάω, khaláô (« détendre, laisser aller, abaisser le mât »), non attesté en latin, → voir l’italien calare (« abaisser les voiles »), l’espagnol calar (sens identique) issus de la même racine.
(Verbe 2) (XVIIe siècle) Dénominal de cale avec la désinence verbale -er.
(Verbe 3) (Date à préciser) Du verbe 2.

Verbe 1

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caler \ka.le\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Marine) Baisser, en parlant des basses vergues, des mâts de hune ou de perroquet.
    • Caler une voile, une vergue.
    • (Absolument) Caler à mi-mât. Caler tout bas.
  2. Avoir la carène enfoncée plus ou moins dans l’eau, en parlant d’un navire.
    • Le navire avait été franc d’eau jusqu’à ce qu’il eût été calé à treize pieds. — (Louis-Antoine de Bougainville, Voyage autour du monde, 1771)
    • Au point du jour, on essaye de déséchouer le navire, mais cela n'a d'autre effet que celui de l'enfoncer plus profondément dans la boue, car le "Yuen-tze-Fee" cale dix pieds et demi, et à marée haute, il n'y a encore aujourd'hui que huit pieds et demi sur la barre. — (Eugène Buissonnet, De Pékin à Shanghai : souvenirs de voyages (1871).)

Dérivés

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Traductions

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Verbe 2

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caler \ka.le\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. S’arrêter brusquement, principalement à propos d’un moteur.
  2. (Par extension) (Familier) Renoncer.
    • Il a calé devant les obstacles.
  3. (Familier) Être repu.
  4. (Québec) Être complètement chauve ou être atteint de calvitie.
  5. (France) (Argot) Comprendre (piger).
    • J’ai rien calé au cours d’aujourd’hui !
    • Pour les plus calés, nous pouvons conserver l’heure de 17 à 18 heures.
    • C’est trop calé pour moi !
  6. (Canada) S’enfoncer dans l’eau, la boue, la gadoue.
    • La Grosse Pomme calerait en moyenne d’environ 1 à 2 mm par année, alors que certains quartiers de la ville s’enfonceraient deux fois plus vite, selon les données publiées dans la revue Earth’s Future Journal. — (Jean-Michel Clermont-Goulet, New York s’enfonce dans l’eau à cause du poids des gratte-ciels, site www.24heures.ca, 19 mai 2023)
    • Je calais dans la bouette.
  7. (Au Québec, régions de Mauricie et Lac St-Jean) Perdre son couvert de glace, en parlant d’un lac.

Traductions

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Verbe 3

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caler \ka.le\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se caler)

  1. Immobiliser, mettre d’aplomb, en particulier mettre une cale.
    • Il faut caler le pied de cette table.
    • Nous devons revoir le client pour caler l’offre définitive
    • Pour éviter qu’elles n’abîment les fruits, il faut bien les caler dans l’emballage, sans pour autant trop les tasser. — (G. Dixie, La commercialisation des produits horticoles : manuel de reference et de formation a l'usage des vulgarisateurs, Food & Agriculture Org., 1990)
  2. Fixer, planifier un évènement.
    • caler un rendez-vous
    • caler une réunion
  3. (Imprimerie) Régler une presse pour imprimer le visuel désiré.
  4. (Canada) (Par analogie) Rabaisser quelqu’un.
    • Arrête de le caler, il a déjà assez l’air fou comme ça.
  5. (Canada) (Populaire) Boire un verre le plus rapidement possible.
    • Caler une bière.
  6. (Pronominal) (Familier) S’installer confortablement et coiment quelque part.
  7. (Pronominal) (Canada) (Par analogie) Se rabaisser.
    • Arrête de parler, tu ne fais que te caler davantage.
  8. (Pronominal) (pataouète) Dans l’expression « se caler une fille », avoir avec elle des relations sexuelles.

Dérivés

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Traductions

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Prononciation

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Paronymes

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Anagrammes

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Modifier la liste d’anagrammes

Références

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Étymologie

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(Date à préciser) Du latin calere.

caler

  1. Challoir, faillir, manquer, soucier.

Références

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Étymologie

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(Date à préciser) Du latin calēre.

caler \Prononciation ?\

  1. Falloir.

Variantes

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Étymologie

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caler [ka.ˈlɛr]

  1. (San Fratello) Baisser.
  2. (San Fratello) Décliner.
  3. (San Fratello) Jeter dans l’eau bouillante.

Références

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  • (it) Giuseppe Foti, Vocabolario del dialetto galloitalico di Sanfratello, Università degli studi di Catania, 2015 → consulter cet ouvrage

Étymologie

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(Date à préciser) Du latin calere.

caler [kaˈle] impersonnel (graphie normalisée) 3e groupe (voir la conjugaison) transitif

  1. Falloir.
    • coma cau (prov.)/coma cal (lg.)
      comme il faut
    • parlar coma se cal
      parler convenablement
    • Aquò te cal
      il te faut cela, tu mérites cela
    • en calent
      puisqu’il faut
    • Tan pièg ! demorarai sol, se cal. — (Jean Boudou, La grava sul camin, 1956 [1])
      Tant pis ! je resterai seul, s’il le faut.
    • Se faguèt a l’idèa que li caliá acceptar la proposicion. — (Sèrgi Gairal, Delà la mar, 2004 [1])
      Il se fit à l’idée qu’il lui falait accepter la proposition.
  2. Chaloir, se soucier.
    • Non m’en cau (prov.)/Non m’en cal (lg.)
      Il ne m’en chaut
  • Selon Mistral, inusité dans le sens 1 en provençal maritime et rhodanien (où l’on utilise dans ce cas faler). En niçois, les deux variantes semblent coexister dans toutes leurs acceptions respectives.

Synonymes

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Variantes dialectales

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Prononciation

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Références

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Étymologie

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caler \ka.le\

  1. (Zoologie) Mettre bas en parlant du chien, du chat, etc.

Dérivés

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Vocabulaire apparenté par le sens

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Références

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  • Jean-Baptiste Jouancoux, Études pour servir à un glossaire étymologique du patois picard, 1880, vol. I