Français modifier

Étymologie modifier

 Composé de camisole et de force.

Locution nominale modifier

Singulier Pluriel
camisole de force camisoles de force
\ka.mi.zɔl də fɔʁs\
 
Une camisole de force, vue du devant.

camisole de force \ka.mi.zɔl də fɔʁs\ féminin

  1. (Habillement) (Prison) Camisole à manches bouclées par-derrière qu’on mettait quelquefois à des aliénés, à des prisonniers pour leur ôter l’usage de leurs bras et les empêcher de se blesser ou de frapper ceux qui les approchent.
    • Des femmes sont enfermées là, les bras serrés, la poitrine écrasée par une camisole de force. — (Yves Guyot, La Prostitution, 1882)
    • Troppmann devait se déshabiller. Deux gardiens s’approchèrent de lui et commencèrent à lui enlever sa camisole de force, sorte de blouse de toile bleue grossière, avec des courroies et des boucles, avec de longues manches en sac, du bout desquelles descendaient des ficelles fortes serrées autour des reins et vers la taille. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française d’Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
    • C'était un homme rouge, jovial, à la fois parce que la fréquentation de la déchéance nerveuse ne l'empêchait pas d'être très bien portant mais aussi pour rassurer ses malades par le gros rire de son bonjour et de son au revoir, quitte à aider de ses bras d'athlète à leur passer plus tard la camisole de force. — (Marcel Proust, A la recherche du temps perdu, Sodome et Gomorrhe)
    • Le docteur était aux petits soins, et aux gros médocs. Tous les jours, son sbire en blouse blanche me piquousait et me faisait avaler des cachetons pour faire bonne mesure. Camisole chimique, que ça s'appelle. La camisole de force emprisonne le corps, la chimique enchaîne l'esprit. — (Lordius, La libération explosive de l'âme: une aventure de Max Peine, ÉLP éditeur, 2012, page 7)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

Références modifier