Voir aussi : camphré

Étymologie

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(XIIIe siècle) Faisait camphore en ancien français : du latin camphora qui vient de l’arabe كَافُورٌ (kâfûrũ) (« camphre »)[1][2][3][4][5], lui même issu du malais kapur barus « craie de Barus ».


Nom commun

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Singulier Pluriel
camphre camphres
\kɑ̃fʁ\

camphre \kɑ̃fʁ\ masculin

 
Des tablettes de camphre.
  1. (Chimie) Cétone se présentant sous forme de cristaux blanchâtre et demi-transparente, d’une odeur très forte, d’une saveur amère et brûlante, qu’on extrait principalement du camphrier (Cinnamomum camphora chémotype à camphre). Il possède une action cardiotonique.
    • Tiens, je t’offre de fioler avec nous une tasse de café et un verre de camphre, ça va-t-il ? — (Joris-Karl Huysmans, Marthe, histoire d’une fille, 1877)
    • Le camphre est une sorte d’acétone dérivée d’un alcool, le bornéol. On le prépare en distillant avec de l’eau le bois du camphrier (Laurus camphora). — (Cousin et Serres, Chimie, physique, mécanique et métallurgie dentaires, 1911)
    • L’huile de camphre est obtenue en distillant les branches du camphrier ; on obtient un produit qui est un mélange d’huile et de camphre solide. — (Marcel Hégelbacher, La Parfumerie et la Savonnerie, 1924, page 30)
    • Il avait essayé de la consoler, pendant qu’elle rangeait leurs affaires dans une armoire où, d’un côté, pendaient les robes de Mme Loiseau, exhalant une odeur de camphre et de lait caillé, et dans le tiroir de la commode qui leur était réservé, les deux autres étant occupés par les effets de feu M. Loiseau. — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 192)
    • Le docteur Lantelme était obligé de faire faux bond un soir sur deux et bourrait de camphre toute la maison. Il allait en écraser jusque sur les carreaux de la cuisine et partait en faisant claquer les portes, poursuivi par les imprécations de « Pov' fille » et de tout le monde. — (Jean Giono, Mort d’un personnage, 1949)
    • Angelo essaya de soigner quelques-uns de ces foudroyés. Les ouvriers parlaient de la méthode Raspail et avaient grande confiance dans le camphre. Mais ils le considéraient plutôt comme un préservatif et ils en portaient des sachets pendus par des cordons au creux de la poitrine comme des scapulaires. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, pages 277-278)
  2. Nom donné autrefois à divers produits odorants proches du camphre, extrait souvent d'arbre dont le nom vernaculaire est camphrier.
    • Le camphre de Bornéo, n'est pas du camphre (chimiquement parlant), c'est du bornéol.
    • Quelques chimistes ont donné le nom de camphre a toutes ses huiles volatiles concrètes à la température ordinaire et qui ne sont pas mélangées avec des quantités trop appréciables d'huiles fluides ; ainsi l'on distinguait le camphre de tabac , le camphre d'anémone , le camphre de cantharides , le camphre d'asaret , le camphre d'aunée (inula helenium), [...]. — (François-Vincent Raspail, Nouveau système de chimie organique, éd. Baillière, 1833)

Dérivés

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Apparentés étymologiques

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Vocabulaire apparenté par le sens

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Autres cétones monoterpéniques

Hyperonymes

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Traductions

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Forme de verbe

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Voir la conjugaison du verbe camphrer
Indicatif Présent je camphre
il/elle/on camphre
Imparfait
Passé simple
Futur simple
Subjonctif Présent que je camphre
qu’il/elle/on camphre
Imparfait
Impératif Présent (2e personne du singulier)
camphre

camphre \kɑ̃fʁ\

  1. Première personne du singulier de l’indicatif présent de camphrer.
  2. Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de camphrer.
  3. Première personne du singulier du subjonctif présent de camphrer.
  4. Troisième personne du singulier du subjonctif présent de camphrer.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif présent de camphrer.

Prononciation

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Anagrammes

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Modifier la liste d’anagrammes

Voir aussi

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  • camphre sur l’encyclopédie Vikidia  
  • camphre sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références

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  1. Louis Marcel Devic, Dictionnaire étymologique des mots français d’origine orientale, Impr. nationale, 1876, page 81
  2. Henri Lammens, Remarques sur les mots français dérivés de l’arabe, Impr. Catholique, Beyrouth, 1890, p. 72–73
  3. Antoine-Paulin Pihan, Glossaire des mots français tirés de l’arabe, du persan et du turc, Paris, 1866, pages 92–93
  4. Alan S. Kaye, The Arabic Contributions to the English Language: An Historical Dictionary, Harrassowitz Verlag, 1994, p. 54
  5. T. Sarah Peterson, Acquired Taste: The French Origins of Modern Cooking, Cornell University Press, Londres, 1994, page 14