Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) Du latin casualis.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin casuel
\ka.zɥɛl\
casuels
\ka.zɥɛl\
Féminin casuelle
\ka.zɥɛl\
casuelles
\ka.zɥɛl\

casuel \ka.zɥɛl\

  1. (Peu usité) Qui se produit par suite de tel ou tel cas.
  2. (Droit) Qualifie la condition qui dépend du hasard, non de la volonté du créancier ou du débiteur.
  3. (Droit d’Ancien Régime) (Histoire) Qualifiait les droits, qui, sous l’Ancien Régime, donnaient des profits fortuits, dans les fiefs, comme le droit d’aubaine, etc.
  4. (Grammaire) Qui se rapporte aux cas des mots déclinés.
    • Les flexions casuelles.
  5. (Rare) Occasionnel.
  6. (Ouest de la France) Fragile, cassable.[1][2] [note : au Québec on parle d'une santé casuelle] [Ce régionalisme essentiellement nantais est souvent considéré comme fautif par les puristes de la langue française][3].
    • Elle attachait de longs crins à quelques pièces de vaisselle casuelle,[...]. — (Walter Scott, Auguste-Jean-Baptiste Defauconpret (traduction de ) La démonologie, Éd.Furne, Pagnèrre, Perrotin, Paris 1863)
    • Mais on a donné, par abus, le sens de fragile, la porcelaine est casuelle, au lieu de dire la porcelaine est fragile. C'est une mauvaise locution qu'il faut éviter. — (Jean-Charles Laveau, Dictionnaire synonymique de la langue française, Éd. Alexis Eymery, Paris 1826)
    • CASUEL. — FRAGILE. Je n'aime pas a employer la porcelaine , parce qu'elle est trop fragile, et cela devient coûteux. Casuel en ce sens n'est pas français, quoique l'Académie l'indique comme populaire. — (Benjamin Legoarant, Nouvelle orthologie française, Éd. Manssut fils, Paris 1832)

Synonymes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
casuel casuels
\ka.zɥɛl\

casuel \ka.zɥɛl\ masculin

  1. Revenu variable suivant les circonstances, que l’on retire d’un office ou d’un emploi, par opposition au revenu, au gain fixe.
    • Elle ne dédaignait pas d'ajouter quelque casuel à la petite rente que lui servait la famille de ses anciens maîtres en allant de temps en temps visiter le linge du curé ou de quelque autre personnalité marquante du monde clérical de Combray.— (Marcel Proust, A la recherche du temps perdu, tome 1 : Du côté de chez Swann, Première partie: Combray, 1913)
    • Titre grâce auquel les pharmacies de la ville leur accordaient encore quelque confiance pour l’analyse, chichement rétribuée d’ailleurs, des urines et des crachats de la clientèle. Casuel bourbeux du savant. — (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 346)
    • Mais il jouissait de tels avantages : chauffé à son aise, et gratis, éclairé de même ; avec le secrétariat de la mairie, la trésorerie de la Caisse d’Épargne, les arpentages, la chasse, son jardin, ses tenderies, son casuel était copieux. Il ne gagnait guère moins que son inspecteur primaire. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
  2. (En particulier) (Religion) Recueil de rétributions perçues par un ecclésiastique à l’occasion de cérémonies ou d’administration de sacrements : baptême, mariage, sépulture, bénédiction, messe, etc.
    • J’ai connu, moi qui vous parle, des paroisses de montagne, dont le casuel valait mieux que celui de bien des curés de ville. — (Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1830, réédition Gallimard, 2020, page 265)
    • L’évêché de Digne, quinze mille francs de fixe, dix mille francs de casuel, total, vingt-cinq mille francs. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

  • casuel sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier