Français modifier

Étymologie modifier

Dérivé de causer, avec le suffixe -eur.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin causeur
\ko.zœʁ\

causeurs
\ko.zœʁ\
Féminin causeuse
\ko.zøz\
causeuses
\ko.zøz\

causeur \ko.zœʁ\ masculin

  1. Qui aime à causer.
    • … ; les chasseurs, gens peu causeurs de leur nature, croyant soupçonner sous les paroles embarrassées et les réticences du jeune homme, un secret qu’il désirait garder, …. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • Pendant les heures des repas nous fîmes connaissance, et bien vite, il me prit en amitié ; j’étais questionneur enragé, il était causeur ; nous devînmes inséparables. Dans la mine, où généralement on parle peu, on nous appela les bavards. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
    • Écoutez, écoutez, sous les forêts profondes
      La cigale causeuse a fini son refrain ;
      Seuls, les lourds chariots traînant les gerbes blondes,
      Font tinter dans le vent leurs clochettes d’airain.
      — (Louis-Hyacinthe Bouilhet, Vesper, Alphonse Lemerre, éditeur, Paris, 1880, page 62)

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
causeur causeurs
\ko.zœʁ\

causeur \ko.zœʁ\ masculin (pour une femme, on dit : causeuse)

  1. Personne qui parle, qui cause.
    • Une très-jeune et belle personne, tenant un grand éventail comme un sceptre, et entourée de dix jeunes gens, entra dans leur petit salon retiré, avec sa cour brillante, qu’elle dirigeait comme une reine, et acheva de mettre en déroute les studieux causeurs. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, chapitre XX, 1826)
    • Madame Pinglet. — Le fait est qu’on ne peut pas être plus hospitalier qu’il ne l’a été !… il nous a logés, hébergés, pendant quinze jours !…
      Pinglet. — Et c’était lui encore qui avait l’air d’être notre obligé !
      Madame Pinglet. — C’est-à-dire qu’il était chez nous chez lui… et aimable, brillant causeur
      Pinglet. — Dame, un avocat, s’il n’était pas brillant causeur !…
      — (Georges Feydeau, L'Hôtel du libre échange, 1894)
    • Si je demandais : « Connaissez-vous les Guermantes ? », Legrandin le causeur répondait : « Non, je n’ai jamais voulu les connaître. » — (Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, Du côté de chez Swann, 1913, Éditions Gallimard, Folio n° 1924, 1987, page 127)
    • Faites taire ces causeurs.
    • Insupportable causeur.
    • Ce vieillard est un aimable causeur.
  2. Celui qui fait une causerie, un exposé.
    • Le groupe qui le suit est assez mince : une dizaine de personnes, de couples qui ne se connaissent pas et gardent entre eux une distance un peu gênée dans les moments où il faut faire cercle autour du causeur. — (Philippe Delerm, Enregistrements pirates, Éditions du Rocher, 2003, page 75)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

Références modifier