Français modifier

Étymologie modifier

De la tradition consistant à se découvrir la tête par déférence.

Locution adverbiale modifier

chapeau bas \ʃa.po bɑ\

  1. Avec un profond respect.
    • Elle le suivit du regard en tremblant ; elle le vit s’arrêter au milieu du groupe des cavaliers qui précédaient les voitures, et qui le reçurent le chapeau bas. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, chapitre XIX, 1826)
    • Il saluait chapeau bas tous ceux qui appartenaient à une classe sociale supérieure à la sienne, il traitait avec mépris ou condescendance ses inférieurs, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 118 de l’édition de 1921)

Locution interjective modifier

chapeau bas \ʃa.po bɑ\

  1. Se dit pour exprimer un profond respect.
    • Certains sont simplement drôles , comme ce perroquet de Robespierre qui, chaque fois qu'on prononçait le nom de son maître criait d'une voix glapissante : « Chapeau bas ! Vive la République ! » Ensuite il entonnait la « Marseillaise » […]. — (Robert Delys, « L'esprit des bêtes », dans L'Impartial n° 14948 du samedi 5 octobre 1929, p. 1)
    • Il semblait préparer quelque chose, qui vint brusquement avec volubilité : "Ce que je veux, voyez-vous, docteur, c’est que le jour où le manuscrit arrivera chez l’éditeur, celui-ci se lève après l’avoir lu, et dise à ses collaborateurs : « Messieurs, chapeau bas ! » ". — (Albert Camus, La Peste, Éditions Gallimard, 1947)


Traductions modifier

Synonymes modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

Références modifier