Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser)  Composé de chemin, de et traverse.

Locution nominale modifier

Singulier Pluriel
chemin de traverse chemins de traverse
\ʃə.mɛ̃ də tʁa.vɛʁs\

chemin de traverse \ʃə.mɛ̃ də tʁa.vɛʁs\ masculin

  1. (Sens propre) Raccourci.
    • Charles, à la neige à la pluie, chevauchait par les chemins de traverse. — (Gustave Flaubert, Madame Bovary, Michel Lévy frères, Paris, 1857)
    • Le chemin de traverse que nous suivions montait et descendait d’une façon assez abrupte à travers un pays bossué de collines et sillonné d’étroites vallées dont le fond était occupé par des lits de torrents à sec et tout hérissés de pierres énormes qui nous causaient d’atroces soubresauts, et arrachaient des cris aigus aux femmes et aux enfants. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
    • Quand on a choisi une route, on la suit, et l’on ne regarde pas les chemins de traverse avec envie… — (Georges Simenon, Le Relais d’Alsace, Fayard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 183)
    • — Connais-tu bien les chemins de traverse que l’on peut prendre d’ici ? — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
  2. (Sens figuré) Expédient.
    • Il ne faut jamais jouer au fin avec l’administration, surtout quand elle est représentée par un homme tel que moi, à qui rien n’échappe et qui lit couramment au fond des consciences. Vous autres, révélateurs, vous avez l’habitude de vous jeter dans les chemins de traverse pour doubler, pour tripler le prix d’un renseignement. C’est votre manière de marchander ; je ne l’approuve pas. — (Paul Féval, La Vampire, E. Dentu, 1891, pages 118-126)
    • Il est fréquent de prendre des chemins de traverse pour moins souffrir. — (Simone Pacot, L'évangélisation des profondeurs (1997), Points, 2015, page 100)

Prononciation modifier