Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) → voir chiffon et -er

Verbe modifier

chiffonner \ʃi.fɔ.ne\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Froisser, mettre en chiffon, déranger l’ajustement, trousser.
    • Chiffonner une étoffe, une robe, du papier.
    • Chiffonner quelqu’un.
    • Elle a été chiffonnée par la foule.
    • Le vent l’a toute chiffonnée.
    • Un des plus grands fantasmes, disons le plus courant chez le mâle occidental, c'est de chiffonner une bourgeoise. — (David McNeil, 28 boulevard des Capucines, Gallimard, 2012, collection Folio, page 106)
  2. (Sens figuré) (Familier) Être peu régulier mais non sans quelque agrément, en parlant d’un visage.
    • Une petite mine chiffonnée.
    • J'admirais cette physionomie digne de l'art antique au milieu des minois chiffonnés de ses compagnes. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
  3. (Sens figuré) (Familier) Contrarier.
    • Cela le chiffonne.
    • Ce qui chiffonnait le commissaire, c’est quelle se cachât pour boire. — (Georges Simenon, Maigret et le corps sans tête, ch. 3, Presses de la Cité, 1955 ; rééd. Le Livre de poche no 14238, 2002, ISBN 978-2-253-14238-6, p. 54)
    • Tu sais bien qu’au moment de mourir, il y aura quelque chose qui me chiffonnera, un petit doute qui va me gâter l’agonie. — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 56)
  4. (Intransitif) S’occuper de petits travaux d’aiguille.
    • Elle aime à chiffonner.
    • Elle chiffonne avec une adresse remarquable.
    • Cette robe délicieuse de soie, qui lui va si bien, c’est elle-même qui l’a « fripée ». Elle « chiffonne » les étoffes avec des doigts de fée. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, pages 311-312)

Dérivés modifier

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

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Prononciation modifier

Références modifier