Français modifier

Étymologie modifier

(1429) Du latin médiéval clericatura, du latin ecclésiologique clericatus, qui, lui-même, dérive de clericus (« clerc »).

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
cléricature cléricatures
\kle.ʁi.ka.tyʁ\

cléricature \kle.ʁi.ka.tyʁ\ féminin

  1. État ou condition de celui qui est dans les ordres religieux.
    • La cléricature restait pour un bâtard le moyen le plus sûr de vivre à l’aise et d’accéder aux honneurs. — (Marguerite Yourcenar, L’Œuvre au noir, 1968)
    • Soit, d'abord, le niveau culturel. En 529 le concile de Vaison avait ordonné que les prêtres ruraux éduquassent les candidats à la cléricature. — (Alain Derville, Quarante générations de Français face au sacré: Essai d'histoire religieuse de la France (500-1500), Presses Universitaires du Septentrion, 2006, p. 25)
  2. Ensemble des clercs ou des membres d’un corps ecclésial.
    • C’est ainsi que bien des naïfs pensent passivement que la sociologie, l’histoire du criticisme ou la logistique méritent la gratitude des hommes. Cette croyance annonce le mythe de la cléricature. — (Paul Nizan, Les chiens de garde, 1932, page 5)
  3. État ou condition d’un clerc de notaire ou d’un officier ministériel.
    • Je me souviens, avec délices, d’avoir fait mes premières armes dans notre honorable carrière chez ton père, où tu m’as aimé, pauvre petit clerc que j’étais. C’est à ces souvenirs de cléricature, si doux à nos cœurs, que je m’adresse […]. — (Honoré de Balzac, Le Cabinet des Antiques, 1839 ; p. 155 de l’éd. Houssiaux de 1874)
  4. Ensemble des clercs de notaire ou des officiers ministériels.
    • L’étude dans laquelle il travaillait était l’une des meilleures de Paris. Quand j’y entrai, toute la cléricature achevait gaiement un déjeuner frugal en se livrant à des espiégleries d’assez mauvais goût vis-à-vis du petit-clerc, le souffre-douleur du lieu. — (Louis Reybaud, Jérôme Paturot à la recherche d’une position sociale, 1842, page 106)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier