Français modifier

Étymologie modifier

(1644)[1] Composé de claquer et de mur[2], c'est-à-dire « jeter dans des murs ». Antoine Oudin, au dix-septième siècle, a dans son Dictionnaire — (1640) claquemur, sorte de jeu, qu'il traduit par abattimuro.

Verbe modifier

claquemurer \klak.my.ʁe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se claquemurer)

  1. Enfermer, resserrer dans une étroite prison.
    • Jusqu’à quinze ans, Mlle Césarine était restée claquemurée dans un de ces aimables pensionnats parisiens. — (Émile Gaboriau, L’Argent des autres, 1874)
    • Il est pris, on l’a claquemuré.
    1. (Par extension) Tenir enfermé.
      • En Inde, des classes moyennes claquemurées dans une ville privée. — (Olivier Tallès, La Croix, 5 janvier 2015, page 27)
  2. (Sens figuré) Engoncer, réduire.
    • Au moins, les voltairiens d’hier accompagnaient-ils le mouvement d’une révolution, fusse[sic] pour en juguler les ardeurs sociales et démocratiques. Claquemurés dans leurs certitudes supposément éclairées, indifférents aux nouveaux contours et visages de la question sociale, leurs épigones d’aujourd’hui font du sur place, piétinant dans l’ignorance du monde et l’incompréhension de l’Autre. — (Edwy Plenel, Pour les musulmans, La Découverte, Paris, 2014, page 89.)
  3. (Pronominal) Se tenir enfermé chez soi.
  4. (Pronominal) (Familier) Se borner, se limiter exclusivement à une chose, à un point de vue.
    • Il se claquemure dans sa spécialité.

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier