Français modifier

Étymologie modifier

Dérivé de claustrer et du suffixe -ation.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
claustration claustrations
\klos.tʁa.sjɔ̃\

claustration \klos.tʁa.sjɔ̃\ féminin

  1. État d’une personne ou d’un animal qui vit dans un cloître ou qui est habituellement enfermée.
    • Cet antagonisme économique, que la bourgeoisie avait empêché de se produire par la claustration de la femme dans la demeure familiale, se généralise et s’intensifie à mesure que la production capitaliste se développe ; […]. — (Paul Lafargue, La Question de la femme, 1904)
    • Ils lui conseillèrent de ne pas lire de contes terrifiants (il ne lisait rien), de profiter davantage du soleil « indispensable à la vie » (il n'avait dû quelques années de mieux relatif qu'à sa claustration chez lui), de s'alimenter davantage (ce qui le fit maigrir et alimenta surtout ses cauchemars). — (Marcel Proust, La Prisonnière, Gallimard, 1923)
    • Je résolus […] de passer toute la journée dans ma bibliothèque où je m’enfermai à double tour. Ne croyez pas que cette claustration m’était pénible. J’aime les livres et l’étude par-dessus toute chose. — (Julien Green, Le voyageur sur la terre, 1927, réédition Le Livre de Poche, page 79)
    • Il est de toute évidence qu’il eût fallu, au contraire, accorder aux tuberculeux des surpensions, à la condition expresse qu’ils se résignassent à la claustration du sanatorium. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Fabrizio, craignant l’arrivée maintenant imminente des pluies qui accompagnent l’hivernage des Syrtes, se hâtait d’achever la remise en état des terrasses supérieures et des chemins de ronde, où les eaux s’engouffraient en cascades par des fissures béantes pour venir inonder les casemates, réservant les réparations intérieures pour la claustration forcée des interminables journées de mauvais temps. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
    • Il n’est dans les besoins biologiques d’aucun animal de vivre en claustration. Les pigeons peuvent vivre en liberté et reviennent au nid. Les cailles ont besoin d’un territoire personnel. Leur claustration entraîne des bagarres, jusqu’à ce que mort s’ensuive. — (Michel Audureau, Bien-être animal et élevage familial, Les 4 saisons n° 238, septembre-octobre 2019)

Apparentés étymologiques modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier