coffrer
Étymologie
modifierVerbe
modifiercoffrer \kɔ.fʁe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- (Prison) Emprisonner.
Mon fils, à eux deux, ils ont fait la somme, et je suis allé payer pour toi le Bédouin qui a commis un crime de lèse-génie en te coffrant.
— (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)On les a arrêtés tous les trois pour avoir volé du bois dans un chantier et on les a coffrés.
— (Clémentine de La Corbinière, Jeanne Jugan et les petites sœurs des pauvres, 1883, page 104)Toute l’élite politique du pays a été coffrée : la patronne, ses ministres, plusieurs députés. L’armée avait déjà son nouveau gouvernement tout prêt.
— (François Brousseau, Myanmar : un coup d'État sous l’œil de Pékin, site radio-canada.ca, 5 février 2021)
- (Par extension) (Familier) Arrêter, interpeller.
Il a été coffré ce matin.
- (Par extension) (Familier) Recouvrir, bloquer.
Dans ces ordonnancements, le skieur se faisait parfois ensevelir par l’avalanche («coffrer » dans le jargon).
— (Sylvain Tesson, Blanc, Gallimard, 2022, page 39)
- (Construction) Réaliser un coffrage pour couler par exemple du béton.
- J’ai coffré le linteau de la porte d’entrée.
- (Argot) Épargner, emmagasiner de l'argent.
Il a coffré pour partir en vacances.
Dérivés
modifierTraductions
modifierVoir emprisonner
- Allemand : einstecken (de)
Prononciation
modifier- France (Lyon) : écouter « coffrer [Prononciation ?] »
- Vosges (France) : écouter « coffrer [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « coffrer [Prononciation ?] »
Paronymes
modifierRéférences
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (coffrer), mais l’article a pu être modifié depuis.