Français modifier

 

Étymologie modifier

(Siècle à préciser)  Composé de colique et de plomb.

Locution nominale modifier

Singulier Pluriel
colique de plomb coliques de plomb
\kɔ.lik də plɔ̃\

colique de plomb \kɔ.lik də plɔ̃\féminin

  1. (Pathologie) Colique violente produite par l’oxyde de plomb, contenu par exemple dans les couleurs à l’huile ; symptôme du saturnisme.
    • Leur père était veuf. Il était peintre en bâtiment, il avait parfois des coliques de plomb et n’était pas toujours commode. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 73)
    • Jean Méténier mourut à l’hôpital, à l’âge de quarante-neuf ans. Il se coucha un soir, lourd comme une pierre, et pendant quatre jours se tordit à cause de ses coliques de plomb. Puis il crispa ses poings, s’étendit sur le dos et sentit peser ses sept enfants dans son crâne. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 179)
    • C’est un bien joli métier ; ceux qui le font, au bout d’un mois ou deux, attrapent la colique de plomb... Sur trois coliqués, il y en a un qui crève... Par exemple, faut être juste, les deux autres crèvent aussi... mais à leur aise... ils prennent leur temps... se gobergent et durent environ un an, dix-huit mois au plus. Après ça, le métier n’est pas si mal payé qu’un autre, et il y a des gens nés coiffés qui y résistent deux ou trois ans... Mais ceux-la sont les anciens, les centenaires des blanc-de-cérusiens. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, tome 2, 1888, page 277)
  2. (Sens figuré) Coup de feu mortel (par similitude avec une décharge de plomb).
    • Et comment croyez-vous que je suis arrivé à l’âge que j’ai ? répondit-il. Dans ce pays, ajouta-t-il, où on attrape facilement des coliques de plomb pour peu qu’on se « découvre ». — (Jean Giono, Le Bal, 1962, in Les Récits de la demi-brigade, page 57)

Synonymes modifier

maladie
coup de feu

Traductions modifier

Voir aussi modifier