Français modifier

Étymologie modifier

(Siècle à préciser) Du latin collocatio (« arrangement, disposition »).

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
collocation collocations
\kɔ.lɔ.ka.sjɔ̃\

collocation \kɔ.lɔ.ka.sjɔ̃\ féminin

  1. (Justice) Action par laquelle on range des créanciers dans l’ordre suivant lequel ils doivent être payés.
    • Procès-verbal de collocation.
    • État de collocation.
    • Un ordre s’ouvre et les deux créanciers du défunt et de l’héritier, Primus et Secundus se trouvent en présence devant le juge-commissaire. Primus inscrit utilement, suivant l’art. 2111 du Code Napoléon (art. 2147 du Projet de la commission), vient expliquer au juge-commissaire dans sa demande en collocation, que la masse générale à distribuer entre les créanciers du défunt et de l’héritier, se compose de deux éléments qu’il importe de déconfondre, et il le requiert de séparer matériellement le prix des biens venus originairement du défunt, d’avec le prix provenant des biens particuliers de l’héritier, de manière à obtenir deux masses à distribuer : 1° la masse des biens provenant du défunt, 2° et la masse de ceux qui proviennent du patrimoine particulier de l’héritier. — (Jean-Baptiste-Auguste Hureaux, Traité du droit de succession, 1868, volume 2, page 765)
  2. Ordre, rang dans lequel chaque créancier est colloqué.
    • Demande en collocation.
    • Collocation contestée.
    • Il a été payé suivant sa collocation.
  3. Somme qu’un créancier utilement colloqué a droit de toucher.
    • Recevoir le montant de sa collocation.
    • Collocation utile, celle pour le paiement de laquelle il y a suffisamment de deniers.
  4. (Linguistique) Combinaison de mots caractéristiques, association fréquente de deux mots l’un à l’autre, de manière privilégiée.
    • Le style journalistique a utilisé des collocations qui sont presque devenues des clichés, comme « crime odieux » ou « lourd silence ».
    • Les collocations intensives verbo-nominales de forme V de N (ex. mourir d’ennui, pisser de rire, rougir de honte, verdir de colère, baver d’envie, déborder d’affection...) associent à un prédicat nominal d’affect (ou assimilable) un verbe désignant une réaction physiologique ou comportementale censée être son résultat observable. — (Figures du discours et contextualisation)
  5. (Mathématiques) Type de calcul servant à évaluer les grandeurs intégrales.
  6. (Belgique) (Désuet) Hospitalisation sans consentement.

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Homophones modifier

Voir aussi modifier

Références modifier